Facebook a affirmé mercredi avoir supprimé 5,4 milliards de faux comptes d'utilisateurs depuis le début de l'année, contre 2,1 milliards l'année dernière à la même période.
Dans son rapport bi-annuel sur la transparence, le géant des réseaux sociaux explique avoir "amélioré ses capacités à détecter et bloquer" les créations de comptes "faux ou abusifs" au point d'empêcher des millions de tentatives tous les jours.
Rien que de janvier à mars, Facebook assure avoir supprimé 2,2 milliards de comptes, un record.
"Comme nous bloquons de plus en plus de faux comptes avant même qu'ils soient créés, nous en avons de moins en moins à désactiver, et nos interventions ont diminué depuis le premier trimestre", remarque la firme de Menlo Park.
Les suppressions de comptes sont tout de même restées à des niveaux très élevés.
Après des opérations de manipulation lors des élections américaines de 2016, principalement orchestrées depuis la Russie, Facebook et les autres plateformes sociales ont réagi avec un arsenal de mesures déployées graduellement depuis 2018 pour lutter contre les faux comptes et la désinformation, aussi bien dans les contenus partagés par les utilisateurs que dans les publicités.
Le réseau dominant multiplie aussi les efforts, notamment en matière de transparence, pour rétablir la confiance avec ses utilisateurs, en particulier vis-à-vis des gouvernements qui cherchent à exercer plus de contrôle sur ses applications et ses données.
Ce rapport indique ainsi que les autorités américaines ont formulé plus de 50.000 requêtes pour obtenir des données d'utilisateurs de Facebook de janvier à juin 2019, un chiffre en augmentation de 23% par rapport au semestre précédent.
Dans la majorité des cas, il s'agit de requêtes légales, fondées sur des décisions de justice, mais il peut aussi s'agir d'"urgences".
"Si une requête semble non justifiée ou trop large, nous nous défendons et la combattons dans les tribunaux si nécessaire. Nous ne fournissons pas de +portes dérobées+ ouvrant sur les informations des gens", insiste Facebook.
Au premier semestre, les demandes de gouvernements ont progressé de 16% à plus de 128.000 en tout, avec l'Inde et le Royaume-Uni en deuxième et troisième positions, suivis par l'Allemagne et la France.
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