Facebook a annoncé lundi avoir bloqué quatre opérations de manipulation de l'opinion, menées par des groupes qui se faisaient passer pour des utilisateurs du réseau social et étaient soutenues par des Etats, l'Iran et la Russie.
Le groupe californien a affirmé que des centaines de comptes Facebook et Instagram, gérés par ces campagnes de manipulation, visaient des internautes dans différentes parties du monde, dont les Etats-Unis, l'Afrique du Nord et l'Amérique latine.
"Ces campagnes ont créé des réseaux de comptes pour tromper d'autres comptes sur leur identité et leur activité. Nous avons partagé nos conclusions avec la police, les législateurs et et nos partenaires industriels", a indiqué Nathaniel Gleicher, responsable de la cybersécurité chez Facebook.
"Nous avons mis fin à ces campagnes en raison de leur attitude trompeuse, non en raison des contenus qu'elles ont partagés", a-t-il précisé lors d'une conférence téléphonique.
Le géant des technologies a détecté ces opérations dans le cadre de son action en continu pour assurer l'intégrité des élections américaines de 2020.
Trois d'entre elles étaient orchestrées depuis l'Iran et la quatrième depuis la Russie.
L'un des groupes russes partageait des publications via des faux comptes, censés représenter différents courants politiques et abordant des sujets comme "les élections américaines, les questions environnementales, les tensions raciales, les questions LGBT, les idées des Confédérés, le conservatisme et le libéralisme", a listé M. Gleicher.
A l'approche de l'élection présidentielle de 2020 aux Etats-Unis, Facebook cherche à renforcer la lutte contre les tentatives de manipulation sur ses différentes plateformes.
Le patron et cofondateur du réseau social, Mark Zuckerberg, a notamment annoncé lundi que son entreprise était désormais mieux préparée pour répondre aux attaques orchestrées par des Etats.
A partir du mois prochain, Facebook prévoit d'indiquer à ses utilisateurs les messages provenant de médias étatiques.
Facebook avait été fortement critiqué pour ne pas avoir bloqué des campagnes de manipulation lors de scrutins majeurs en 2016, dont l'élection présidentielle américaine.
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