L'autorité italienne de la concurrence a annoncé vendredi avoir infligé à l'opérateur Telecom Italia (Tim) une amende de 116 millions d'euros pour avoir entravé le développement de la fibre optique dans la péninsule.
Pour l'autorité, Tim a adopté une stratégie anti-concurrentielle, mettant en place des obstacles à l'entrée d'autres concurrents, afin de préserver sa position sur le marché dans les zones blanches, soit les zones les plus dépourvues de services de télécommunications.
Telecom Italia, dont le principal actionnaire est le groupe français Vivendi, a entravé, selon elle, le déroulement des appels d'offres.
Pour l'autorité, il s'agit d'un comportement "particulièrement grave" étant donné le retard de l'Italie en terme de couverture en fibre optique (18% de moins par rapport à la moyenne des économies européennes). Parmi les mauvais élèves, l'Italie est avant-dernière en Europe, juste derrière la Grèce, note-t-elle.
Etant donné les difficultés touchant l'économie italienne en raison de l'épidémie de nouveau coronavirus, l'autorité a décidé que l'opérateur pourrait payer l'amende jusqu'au 1er octobre prochain.
Dans un communiqué publié en soirée, la direction de Tim dénonce des "sanctions injustifiées" et annonce qu'elle déposera "un recours devant la justice administrative".
Elle se déclare "surprise d'avoir été sanctionnée pour son projet d'investir des fonds privés pour la modernisation du pays", notant que ce sont les habitants des zones sans fibre optique qui seront lésés.
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