Les parents d'enfants de moins de 16 ans qui ne peuvent pas recourir au télétravail "ont droit automatiquement" à un arrêt maladie, sur demande de l'employeur, a indiqué vendredi sur Franceinfo la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
Le télétravail est possible pour "à peu près un emploi sur trois", a estimé la ministre au lendemain de l'annonce par Emmanuel Macron de la fermeture des crèches, écoles, collèges, lycées et universités à partir de lundi.
"Pour tous les autres, je confirme qu'ils pourront tous être en arrêt maladie s'ils n'ont pas de solution, pas de télétravail, pour s'occuper de leurs enfants", a-t-elle ajouté.
"C'est un arrêt maladie sans qu'ils soient malade, c'est sans aller chez le médecin, il n'y a pas de délai de carence, c'est dès le premier jour qu'on est pris en charge, et c'est l'employeur qui le déclare", a expliqué Muriel Pénicaud.
"Le salarié va rester chez lui, et l'employeur va envoyer l'attestation à la Sécurité sociale pour se faire rembourser", a-t-elle précisé.
"L'employeur ne peut pas dire non, c'est automatique, si vous avez un enfant de moins de 16 ans, qui est en crèche ou école, et que le télétravail n'est pas possible vous y avez droit automatiquement", a dit la ministre.
Un décret prévoit que "c'est possible 20 jours, on verra après, ce sera le temps qu'il faut", selon elle.
Le ministère des Solidarités et l'Assurance maladie avaient mis en place le 4 mars un dispositif unique pour les parents n'ayant pas de solution de garde d'enfant ou de possibilité de télétravailler dans les foyers épidémiques de l'Oise et du Haut-Rhin.
"Le gouvernement élargit donc ce dispositif pour le moment à l'ensemble du territoire et nous avons fait en sorte que son accès soit simplifié: un service en ligne dédié a été créé par l'Assurance maladie à destination de tous les employeurs, tous secteurs confondus", a indiqué vendredi à l'AFP le cabinet de la secrétaire d'Etat aux Solidarités, Christelle Dubos.