Porté par un regain d'activité et une bonne maîtrise opérationnelle, l'exploitant de casinos Partouche a vu son bénéfice net bondir de 35% au premier semestre, à 13,1 millions d'euros, selon un communiqué mercredi.
Mi-juin, le groupe qui exploite 43 établissements dont 39 en France, avait fait état d'un chiffre d'affaires semestriel en progression de 5%, à 222 millions d'euros.
Lors des six premiers mois de son exercice décalé (de novembre 2018 à avril 2019), son indicateur clé -le produit brut des jeux (PBJ), différence entre les mises des joueurs et les gains- s'affiche en hausse de 4,7% à 329,4 millions d'euros.
Partouche met particulièrement en avant son Résultat opérationnel courant (ROC), "fortement corrélé à l'activité, qui atteint 23,3 millions d'euros", soit une hausse de 17% sur un an.
Ce semestre "tire profit d'une bonne conjonction entre hausse de l'activité et maîtrise de la structure d'exploitation. La situation financière est particulièrement saine", a souligné à l'AFP le président du directoire Fabrice Paire.
Les rénovations ou déménagements de certains casinos ont porté leurs fruits, comme pour les établissements de La Ciotat, Cannes et Forges-les-Eaux, dont le ROC progresse particulièrement.
Partouche annonce également avoir lancé en France sa plate-forme de paris sportifs en ligne, PasinoBet, qui propose plusieurs sports dont le football, basket, tennis, rugby, etc. Pour le volet technologique, il a noué un partenariat avec BetConstruct, groupe arménien spécialisé dans le développement de logiciels pour l'industrie du jeu.
"Il y a une réelle appétence de nos clients (en casino) pour les paris sportifs, et ce marché en France a pris un rythme de croisière", résume Fabrice Paire.
Par ailleurs, mercredi, deux dirigeants du groupe ont bénéficié d'un non-lieu général dans une affaire de dissimulations présumées de mises de poker au casino de Cannes, selon l'ordonnance d'un juge d'instruction de Marseille.
"Nous avons subi un énorme préjudice, avec l'écroulement du titre en Bourse et quelque 500 pages de parutions dans la presse, mais aussi dans nos relations dans l'environnement financier. Du jour au lendemain, votre réputation est entachée et cela va laisser des traces", a déploré à l'AFP Fabrice Paire, au terme de 15 mois de procédure.
kd/tq/LyS
GROUPE PARTOUCHE