La Commission européenne a autorisé jeudi sous conditions le rachat par le géant britannique des télécoms Vodafone de plusieurs actifs de l'Américain Liberty Global, notamment sa filiale allemande Unitymedia.
"Nous avons autorisé aujourd'hui l'achat par Vodafone de l'activité de Liberty Global en République tchèque, en Allemagne, en Hongrie et en Roumanie, sous réserve de mesures correctives destinées à garantir que les clients continueront à bénéficier de prix équitables, de services de haute qualité et de produits innovants", a commenté la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager dans un communiqué.
Vodafone avait annoncé en mai 2018 un accord avec Liberty Global pour lui racheter le deuxième câblo-opérateur en Allemagne, Unitymedia, ainsi que d'autres actifs dans la connexion fixe en République tchèque, Hongrie et Roumanie.
La transaction avec le groupe du magnat américain John Malone avait été estimée à 18,4 milliards d'euros, dont environ 40% correspondant à une reprise de dette.
La Commission avait ouvert une enquête approfondie en décembre 2018, craignant que cette concentration n'engendre une hausse des prix et une limitation du choix pour les consommateurs dans les services de télécoms et de télévision.
Vodafone est déjà le deuxième opérateur mondial de téléphonie fixe derrière China Mobile, avec 529 millions de clients dans le monde entier. Mais le groupe est un peu moins prédominant dans la connexion câblée, dont il deviendra le premier opérateur européen, assure-t-il, avec 54 millions de foyers connectés une fois la transaction bouclée.
L'absorption de Unitymedia vise à "créer un challenger national à l'opérateur historique en Allemagne", Deutsche Telekom, avait aussi souligné le géant britannique en mai.