La filiale de construction du géant Bouygues est toujours affectée par la cyberattaque au rançongiciel lancée jeudi, a-t-elle annoncé mercredi, évoquant une remise en route "progressive" de son informatique et confirmant avoir porté plainte.
"A la suite de l'attaque virale du réseau informatique de Bouygues Construction le 30 janvier, des mesures spécifiques ont été prises pour assurer la poursuite de toutes nos activités en France et à l'international", a déclaré Bouygues Construction dans un communiqué.
"Les équipes informatiques de Bouygues Construction, accompagnées d'experts externes et internes au groupe Bouygues, poursuivent la restauration du système d'information et remettent progressivement les fonctionnalités en service", a-t-elle poursuivi.
Le groupe a rappelé que les chantiers du groupe continuaient à fonctionner et assuré que toutes les données sortant de l'entreprise faisaient l'objet d'une sécurisation renforcée.
Bouygues Construction a été frappé le 30 janvier par cette cyberattaque et a précisé qu'il s'agissait d'un chantage au rançongiciel. Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris pour, entre autres, "extorsion en bande organisée" et "accès et maintien dans un système de traitement automatisé de données".
La filiale de Bouygues "a déposé plainte et travaille de concert avec les autorités compétentes pour identifier l'origine de cette action criminelle et protéger les intérêts de ses clients et partenaires", a-t-elle confirmé mercredi.
Selon un expert informatique interrogé la semaine dernière par l'AFP et affirmant être entré en contact avec les auteurs de l'attaques, les pirates réclament dix millions de dollars à Bouygues, qui n'a pas confirmé cette information.
"Les polices d'assurance ad hoc ont été activées", a annoncé mercredi Bouygues Construction.
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