Le groupe d'ingénierie Akka a vu son bénéfice net bondir de 40,8% à 26,3 millions d'euros au premier semestre, malgré le ralentissement de la conjoncture en Allemagne qui représente près d'un tiers de son activité.
Des inquiétudes à propos de l'activité outre-Rhin avaient fait décrocher l'action Akka la semaine dernière, poussant l'entreprise à annoncer par anticipation une amélioration de sa marge opérationnelle dans le pays, à 7,7% contre 7,3% l'an passé à même époque.
Le cours de l'action s'était ensuite rétabli.
"Nous allons continuer de croître en Allemagne" au second semestre, après une progression des ventes de de 1,4% (organique) au premier semestre, contre 5,9% (organique) pour l'ensemble du groupe, a déclaré à l'AFP le directeur général délégué Nicolas Valtille. "Et nous (y) voyons de très bonnes perspectives sur les cinq années à venir", a-t-il ajouté.
Les acteurs industriels allemands et les pouvoirs publics "ont décidé de dépenser des sommes considérables pour réussir le tournant digital", ce qui bénéficiera aux sociétés d'ingénierie comme Akka qui se sont positionnées sur la numérisation de l'industrie depuis plusieurs années, a-t-il dit.
Les ventes d'Akka au premier semestre été gonflées notamment par l'acquisition l'an dernier aux États-Unis du groupe PDS Tech.
"PDS a généré une forte croissance (organique) depuis qu'il nous a rejoint (...) grâce au support d'Akka. Akka est en train de réussir son acquisition américaine", a estimé Nicolas Valtille.
La marge opérationnelle de la zone Amérique du nord (3,6%) reste largement inférieure à celles observées dans les autres zones du groupe (10,5% en France, 7,7% en Allemagne).
Mais elle a tout de même triplé par rapport à l'an dernier, fait observer Akka.
"Cette amélioration conforte l'objectif du groupe d'atteindre une marge opérationnelle de 7% en 2020 et 10% en 2022", a indiqué le groupe.