Le groupe français de conseil en technologie Akka Technologies a été condamné mercredi à 900.000 euros d'amende par l'Autorité de la Concurrence pour "avoir fait obstacle au déroulement d'opérations de visite et de saisie" réalisées le 8 novembre dernier.
L'Autorité de contrôle reproche notamment au groupe le bris de scellés installés sur des bureaux par ses agents mais également d'avoir cherché à empêcher la récupération de courriels sur une adresse électronique.
Le régulateur parle de "comportements graves" qui sont "susceptibles de mettre l'Autorité dans l'incapacité de mettre à jour, et donc de sanctionner, les pratiques anticoncurrentielles".
"Ils sont donc en eux-mêmes constitutives d'une obstruction" selon le code du commerce, estime l'Autorité de la Concurrence dans un communiqué.
Akka faisait l'objet d'une visite inopinée d'agents de l'Autorité et de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) dans le cadre d'une opération visant l'ensemble du secteur de l'ingénierie et du conseil en technologies.
Cette sanction "ne saurait préjuger de la culpabilité du groupe concernant les pratiques présumées qui ont conduit à la réalisation de ces opérations", précise l'Autorité de la Concurrence dans son communiqué.
Akka Technologies, qui emploie 21.000 personnes, a réalisé en 2018 un chiffre d'affaires de 2,27 milliards d'euros et propose notamment des services d'ingénierie à destination des secteurs des transports, aérien, ferroviaire ou automobile, en offrant aux grands groupes des capacités supplémentaires de recherche et développement.
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