La société grenobloise Adeunis, entrée en Bourse il y a deux ans, a annoncé mardi sa prochaine scission et son recentrage sur le seul domaine de l'"internet des objets".
Adeunis compte céder à la société Vogo, spécialisée dans la diffusion en direct de contenus audiovisuels, son activité Vokkero, qui commercialise des solutions de communication radio, notamment pour les arbitres de football et de rugby.
Cette activité, basée à Crolles (près de Grenoble) et aux Etats-Unis, emploie 25 personnes. Elle a réalisé au cours de son dernier exercice un chiffre d'affaires de 5,8 millions d'euros, en progression de 23%.
La transaction projetée, que les deux parties espèrent boucler courant octobre, valorise Vokkero à 6,5 millions d'euros.
Le produit de cette vente sera pour partie reversé aux actionnaires actuels d'Adeunis et pour l'autre servira à financer les projets du groupe dans l'internet des objets.
L'activité "internet des objets", qui consiste à faire dialoguer entre elles des machines via internet, est d'une taille à peu près équivalente à celle cédée, avec 6,5 millions d'euros de chiffre d'affaires. Employant 33 personnes, elle est déficitaire mais connaît une forte croissance.
Mais cette activité, précise Adeunis, a vocation à se rapprocher d'"un acteur industriel de référence, français ou international", si elle veut espérer devenir un "acteur majeur" de l'internet des objets.
Adeunis "présentera en détail sa nouvelle feuille de route à l'issue du processus de cession de Vokkero", ajoute la société.
Dans sa future configuration, Adeunis sera piloté par de nouveaux dirigeants, car son PDG Pascal Saguin et son directeur général délégué Bertrand Million, quittent l'entreprise pour continuer à se consacrer à Vokkero au sein de Vogo.
La société sera dirigée par un trio issu de ses rangs et mené par Frank Fischer, l'actuel directeur général délégué chargé de l'internet des objets.
Avec cette restructuration radicale, Adeunis peut espérer revenir en grâce auprès du marché qui l'a boudé depuis son entrée en Bourse. Depuis sa première cotation, au dessus de 10 euros, l'action a perdu plus de la moitié de sa valeur pour tomber mardi soir à 4,19 euros à la clôture de la Bourse de Paris. A ce prix, la totalité de la société était valorisée à 10 millions d'euros.
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