Le géant japonais des investissements dans les nouvelles technologies, SoftBank Group, a annoncé vendredi son intention de racheter pour les annuler jusqu'à 7% de ses propres actions en circulation pour 500 milliards de yens maximum (plus de 4,2 milliards d'euros).
Cette vaste opération, qui doit s'étaler sur un an à partir de lundi, est destinée à augmenter la valeur du titre en Bourse.
Le groupe répond ainsi en partie à une doléance du fonds activiste américain Elliott, récemment entré à son capital. Elliott avait cependant plaidé pour un rachat d'actions encore plus massif, de l'ordre de 10 à 20 milliards de dollars.
Le moment semblait opportun pour SoftBank Group pour racheter ses propres actions à moindre frais, au vu de l'effondrement des Bourses mondiales face à la pandémie du coronavirus et de la réponse désordonnée des Etats, tant sur le plan sanitaire qu'économique.
Cependant, dans l'immédiat, cette annonce soutenait à peine l'action SoftBank Group, qui dévissait comme le reste des valeurs de la Bourse de Tokyo: vers 01H15 GMT, le titre plongeait de 6,5% à 3.706 yens, tandis que l'indice vedette Nikkei lâchait 9,26% à 16.840,08 points.
Les résultats de SoftBank ont été plombés ces derniers mois par de lourdes dépréciations liées à ses investissements dans WeWork et Uber notamment.
Le groupe a jusqu'à présent limité la casse grâce surtout à des bénéfices exceptionnels liés à sa participation au capital du géant chinois du commerce en ligne Alibaba.
Elliott souhaite également que SoftBank Group réduise davantage sa part dans Alibaba afin d'augmenter ses bénéfices à court terme. En février, le PDG de SoftBank Group, Masayoshi Son, avait toutefois sèchement retoqué cette suggestion, alors qu'il s'était montré favorable à un rachat d'actions.
etb/am
SOFTBANK GROUP
UBER TECHNOLOGIES
ALIBABA GROUP HOLDING
WEWORK