Bouygues Telecom a vu son bénéfice net reculer de 22,7% en 2019, à 343 millions d'euros, principalement du fait d'une base de comparaison défavorable et d'éléments exceptionnels, mais son chiffre d'affaires a bondi de 13% grâce au recrutement d'abonnés.
Bouygues Telecom a en particulier enregistré une diminution du volume de ses cessions de tour télécoms, qui n'ont rapporté que 60 millions d'euros l'an dernier contre 250 millions d'euros en 2018.
Sur l'ensemble de l'exercice 2019, le chiffre d'affaires de l'opérateur a progressé de 13% à 6,06 milliards d'euros, profitant à plein de l'augmentation de sa base de clients, tant sur le fixe que sur le mobile, ainsi que des revenus générés en moyenne par chaque abonné (appelé ABPU par l'entreprise).
L'opérateur revendique en effet 653.000 clients supplémentaires disposant de forfaits mobiles sur l'ensemble de l'année, dont 152.000 sur les 3 derniers mois de l'année, ce qui lui permet d'atteindre les 11,5 millions de clients avec un forfait mobile. Et il a recruté 427.000 clients abonnés à la fibre sur le fixe, pour atteindre un million d'abonnés à la fibre sur un total désormais de 3,9 millions de clients pour ses différentes offres fixes.
Pour la première fois depuis 2011, le revenu moyen par abonné mobile a augmenté sur le dernier trimestre de l'année, de 0,50 euro pour atteindre 19,7 euros par client, souligne le groupe dans son communiqué, alors que celui sur le fixe progresse pour sa part de 1,1 euro, à 27 euros, principalement du fait de l'augmentation du nombre d'abonnés à la fibre, plus rémunératrice que l'ADSL.
Conséquence, l'excédent brut d'exploitation après loyer (EbitdaaL, l'indicateur de référence dans le secteur) est lui aussi en hausse, de 11,6% sur l'ensemble de l'exercice, pour atteindre 1,41 milliard d'euros, ce qui permet à l'opérateur de revendiquer une marge en amélioration d'un point, à 30,7%.
Au terme des perspectives, le groupe Bouygues anticipe pour sa filiale télécoms une croissance de son chiffre d'affaires services de 5% sur l'exercice 2020 et un flux de trésorerie libre supérieur à 300 millions d'euros, malgré une augmentation de l'investissement, du fait des déploiements à venir sur la 5G notamment.