Le groupe technologique français Lectra a publié mardi un bénéfice net en hausse de 2% à 29,3 millions d'euros pour 2019, obtenu en dépit d'une baisse du chiffre d'affaires lié aux incertitudes de la conjoncture.
Les ventes ont reculé de 1% à 280 millions d'euros sur l'année, le recul atteignant 3% en données comparables.
La société, qui fournit des logiciels, des machines de découpe et des services à plusieurs secteurs industriels (textile, automobile, ameublement), avait abaissé juillet ses prévisions, anticipant une baisse de 1% à 5% de son chiffre d'affaires annuel en données comparables, contre une hausse de 3% à 7% envisagée en début d'année, en raison d'une forte baisse des commandes de nouveaux systèmes.
"Dans un contexte d'incertitude et de crainte, l'année tout entière a été marquée par un attentisme très important de la part de nombreuses entreprises, notamment des secteurs de la mode et de l'automobile. Ce climat défavorable est pour l'essentiel la conséquence de la guerre commerciale entre les États-Unis d'un côté, le Mexique, la Chine et l'Europe de l'autre, ainsi que du ralentissement du secteur automobile, en particulier en Chine", a expliqué la direction dans un communiqué.
Le chiffre d'affaires des licences de logiciels, des équipements et des services non récurrents a baissé de 12% à 110 millions d'euros, cependant que les commandes de nouveaux systèmes (à 112 millions d'euros) ont reculé de 10% par rapport à 2018.
"Comme anticipé", le volume et le poids des ventes de logiciels réalisées sous forme d'abonnement (SaaS) ont parallèlement augmenté en 2019.
"Ce changement de modèle de commercialisation contribuera au développement à long terme de ses activités et renforcera son chiffre d'affaires récurrent. Son impact sur le chiffre d'affaires et le résultat opérationnel est toutefois négatif à court terme, le chiffre d'affaires des abonnements logiciels étant reconnu progressivement, sur plusieurs années", a commenté Lectra.
La société n'a pas avancé de perspectives chiffrées pour l'exercice 2020, "dans l'attente d'une meilleure visibilité" de l'environnement macroéconomique et géopolitique, notant que ce passage au mode SaaS aura un impact négatif de 1 à 2 points sur le chiffre d'affaires et la marge opérationnelle par rapport aux ventes sous formes de licences perpétuelles.
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