Le géant américain Google est sous le coup d'une enquête concernant le traitement des données de géolocalisation de ses utilisateurs, a annoncé mardi la Commission de protection des données (DPC) irlandaise.
Le régulateur explique dans un communiqué avoir reçu des plaintes de différentes associations de consommateurs européennes sur le manque de transparence dans le traitement de ces données.
La DPC a par conséquent ouvert une enquête pour déterminer dans quelle mesure Google a le droit d'analyser les données de géolocalisation et s'il remplit ses obligations de transparence.
Le siège européen de Google étant en Irlande, c'est au régulateur irlandais de veiller au respect du Règlement européen sur la protection des données (RGPD) mis en place dans l'UE en mai 2018 et prévoyant des amendes qui peuvent aller jusqu'à 20 millions d'euros ou 4% du chiffre d'affaires mondial.
Dans une déclaration transmise à l'AFP, Google indique qu'il va "coopérer pleinement" avec la DPC, et assure travailler étroitement avec les régulateurs et les associations de consommateurs en Europe.
"L'année dernière, nous avons fait plusieurs changements afin d'améliorer le niveau de transparence et de contrôle du consommateur sur les données de localisation", explique un porte-parole.
La DPC a également annoncé avoir lancé une enquête contre l'application de rencontres Tinder, qui appartient au géant du secteur Match Group, sur le traitement des données personnelles de ses utilisateurs.
Google fait déjà face à une enquête toujours en cours de la DPC, ouverte en mai, concernant la protection des données dans le domaine des publicités en ligne.
La procédure sur la géolocalisation est ouverte alors que Alphabet, maison mère de Google, a publié lundi soir des résultats financiers mitigés pour le dernier trimestre 2019, entraînant une chute de son action.
Le nouveau PDG Sundar Pichai a détaillé quatre domaines prioritaires pour 2020, dont l'amélioration du respect de la vie privée et de la sécurité des usagers.
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