Le régulateur russe des médias Roskomnadzor a annoncé vendredi avoir lancé de nouvelles procédures administratives contre les réseaux sociaux américains Twitter et Facebook, les accusant de ne pas se plier à la loi russe.
Le gendarme des médias accuse dans un communiqué publié sur son site les deux réseaux sociaux de ne "pas avoir fourni d'informations" quant à leur respect de la loi russe, qui exige que les données des utilisateurs russes soient stockées sur le territoire national.
Les deux groupes risquent "une amende administrative d'un montant d'un à six millions de roubles" (de 14.230 à 85.400 euros au taux actuel), précise Roskomnadzor.
La Russie travaille à se doter d'un "internet souverain" capable de fonctionner de manière indépendante en cas de coupure du pays des grands serveurs mondiaux, mais aussi à accroître encore son contrôle du réseau.
Les autorités n'ont cessé de donner ces dernières années un tour de vis sur la toile russe, bloquant des contenus et sites liés à l'opposition, mais aussi des services qui refusaient de coopérer avec elles.
La Russie a déjà ordonné en 2016 le blocage du réseau social professionnel LinkedIn, qui avait refusé de se plier à la loi sur le stockage des données des utilisateurs russes. LinkedIn est depuis inaccessible en Russie.
En avril 2018, après avoir tenté sans succès de bloquer la messagerie cryptée Telegram, l'autorité de contrôle des télécoms russe avait déjà annoncé sa volonté de mettre au pas Facebook.
"Les amendes valent mieux que le blocage", a néanmoins déclaré le 18 janvier le patron de Roskomnadzor, Alexandre Jarov, ajoutant que "la question du blocage de Facebook ne vaut pas la peine d'être posée".
Roskomnadzor avait déjà intenté des procédures similaires contre Facebook et Twitter début 2019.
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