Thales a conclu un contrat de 165,5 millions d'euros avec l'espagnol Navantia pour équiper de sonars les cinq futures frégates de la marine espagnole, a annoncé jeudi le groupe de technologie et de défense français.
Le contrat comprend la fourniture d'un sonar d'étrave (monté à l'avant du navire), d'un sonar remorqué, d'un téléphone sous-marin et du système numérique BlueScan, qui permet notamment de fusionner les données acoustiques collectées, pour chacune des cinq frégates de classe F-110.
A l'issue d'une négociation de gré à gré, Thales l'a emporté face à un concurrent américain. "La compétition s'est faite sur la performance des sonars et -c'était très important pour les autorités espagnoles- sur l'engagement à coopérer avec l'industrie espagnole", a affirmé à l'AFP Alexis Morel, vice-président chargé des activités sous-marines de Thales. "C'est la première fois que la marine espagnole s'appuie sur un fournisseur non-américain pour ses sonars", selon lui.
Le contrat prévoit en effet un transfert de technologies au profit d'industriels espagnols pour ce qui concerne le sonar d'étrave, le téléphone sous-marin et le soutien en service, a-t-il expliqué. "L'objectif de part local représente un quart du contrat", a ajouté M. Morel.
Thales équipe déjà de sonars la marine australienne ainsi que les marines britannique, française, norvégienne, italienne. Les pays de l'Otan font face depuis plusieurs années à une résurgence de la présence de sous-marins russes à proximité des côtes européennes et américaines et une montée en gamme de leurs capacités.
Les frégates F-110, construites par Navantia, doivent être livrées entre 2026 et 2031 à l'Armada. Elles remplaceront les six frégate de classe Santa Maria, lancées entre 1986 et 1994.
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