Le groupe néerlandais de télécommunications KPN a annoncé lundi qu'il renonçait à engager comme PDG l'ex n°1 de l'opérateur belge Proximus, Dominique Leroy, cible d'une enquête pour des soupçons de délit d'initié.
"KPN a le regret d'annoncer que Dominique Leroy n'est plus candidate au poste de chef de la direction et de président du conseil d'administration de KPN", a déclaré le groupe dans un communiqué, invoquant "la durée des procédures", "peu claire et imprévisible", contre Mme Leroy en Belgique.
L'ex-patronne de Proximus (ex-Belgacom) a quitté son poste le 20 septembre en pleine enquête sur des soupçons de délit d'initié, après avoir vendu le 1er août ses actions du groupe pour un montant de près de 300.000 euros.
Le parquet de Bruxelles a ouvert une instruction judiciaire et des perquisitions ont visé le domicile et les bureaux de Mme Leroy.
La décision a été "difficile à prendre (...) mais l'incertitude concernant la durée (des procédures) entraîne une situation qui n'est pas dans l'intérêt de KPN", a déclaré le président du conseil de surveillance Duco Sickinghe, cité dans le communiqué.
Dominique Leroy, 54 ans, arrivée à la tête de l'opérateur historique des télécoms en Belgique en 2014, devait rejoindre prochainement le groupe néerlandais KPN, dans le même secteur d'activité.
Mais après l'annonce de son départ, début septembre, il est rapidement apparu qu'elle avait procédé cet été à la vente de près de 10.500 actions Proximus pour un montant total d'environ 285.300 euros, selon la presse belge.
Le gendarme boursier a ouvert une enquête pour déterminer si cette vente était liée ou non à sa volonté de quitter de Proximus (elle aurait alors anticipé une possible baisse du titre due à ce départ), ce dont Mme Leroy s'est défendue.
Le poste de PDG de KPN est vacant depuis le départ "pour raisons familiales" de Maximo Ibarra début septembre, annoncé dans la foulée d'une gigantesque panne affectant le réseau de l'opérateur. Le Néerlandais Joost Farwerck est PDG par intérim.
cvo/jul
KONINKLIJKE KPN NV