Le moteur de recherche français Qwant va utiliser des serveurs de Microsoft, et recourir à certains services publicitaires et d'indexation de sites internet du géant informatique américain, dans le cadre d'un partenariat annoncé vendredi.
Qwant utilisait jusqu'à maintenant ses propres serveurs, mais Microsoft va désormais mettre à sa disposition "la puissance de calcul additionnelle de son cloud Azure" (ses services d'informatique dématérialisée en ligne), ont indiqué les deux partenaires dans un communiqué commun.
Qwant utilisera également "les services de Microsoft advertising" (la régie publicitaire de Microsoft) ainsi que certaines "recherches algorithmiques" de Bing, le moteur de recherche du groupe américain, dans les domaines où Qwant n'est pas présent, ont-ils précisé.
Le moteur de recherche de Microsoft viendra compléter celui de Qwant dans les zones du web où Qwant ne référence pas de contenus: par exemple pour certaines images, ou les sites de certaines zones géographiques, ont-il également expliqué.
Lancé en 2013, Qwant fait partie des quelques sociétés mondiales qui disposent de leurs propres algorithmes de recherche sur le web, différents de ceux utilisés par l'ultra-dominant Google et le challenger Microsoft Bing.
Qwant promet par ailleurs aux internautes de protéger leur vie privée en ne stockant pas leurs données de recherche, à la différence des géants américains qui conservent la trace des recherches des internautes pour mieux cibler l'envoi de publicités.
"Qwant reste maître de sa technologie, y compris de son algorithme, son index, et son infrastructure clients sans collecte de leurs données personnelles", ont assuré vendredi les deux partenaires dans leur communiqué.
La puissance de calcul de Microsoft permettra à Qwant de faire tourner plus rapidement son indexation des pages web pour obtenir des résultats de recherche toujours plus pertinents, ont précisé à l'AFP Eric Leandri, le patron de Qwant, et Carlo Purassanta, le patron de Microsoft France.
Qwant a indexé dans ses serveurs plus de 20 milliards de pages web, un stock qui doit être réactualisé en permanence pour prendre en compte les mises à jour de ces pages.
"Sans cet accord, il nous faudrait encore deux ou trois ans" pour parvenir au niveau de service que Qwant va offrir désormais, a expliqué à l'AFP Eric Leandri, qui veut faire de Qwant le "moteur souverain européen".
Dans le cadre de ce partenariat, Qwant promet de reverser "aux entreprises de presse française 5% des recherches publicitaires générées".
Qwant indique aujourd'hui être disponible en 28 langues et plus de 40 pays.
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