Cible d'une cyberattaque au rançongiciel, le norvégien Norsk Hydro, un des plus gros producteurs d'aluminium au monde, a fait état mercredi de "progrès" dans le rétablissement de ses opérations informatiques, sans néanmoins se prononcer sur la date d'un retour à la normale.
"L'équipe technique de Hydro, avec un soutien externe, a réussi à détecter la racine du problème et oeuvre actuellement à la validation d'un plan et d'un processus de redémarrage sûr des systèmes informatiques de l'entreprise", a indiqué le groupe dans un communiqué.
"Toutefois, on ne sait toujours pas combien de temps cela prendra pour restaurer des opérations informatiques stables", a-t-il ajouté.
Le groupe a été victime dans la nuit de lundi à mardi d'une cyberattaque qui l'a obligé à déconnecter ses différents sites et usines, où la production a parfois dû basculer en mode manuel.
L'incident a quelque peu affecté sa production de produits en aluminium (produits laminés, matériaux) dédiés notamment à l'industrie automobile et la construction mais les livraisons aux clients n'ont pour l'instant pas souffert.
Les attaques au rançongiciel cryptent les fichiers d'un système informatique grâce à un code malveillant et les rendent inutilisables, leurs auteurs réclamant une rançon pour les débloquer.
Norsk Hydro indique ignorer l'origine de la cyberattaque et le montant demandé, disant se concentrer sur la recherche d'une solution technique pour débloquer son système informatique.
"Il est encore trop tôt pour estimer l'impact opérationnel et financier exact", a précisé le groupe.
Selon l'Autorité de sécurité nationale (NSM), spécialisée dans les cyberattaques, le rançongiciel (ransomware) utilisé pourrait être LockerGoga, déjà employé dans la cyberattaque qui avait visé le groupe français de technologies Altran fin janvier.
Après avoir clôturé en baisse de 0,7% mardi, l'action Norsk Hydro rebondissait de 0,22% dans les premiers échanges mercredi à la Bourse d'Oslo.
phy/evs
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