En avril 2019, l’État dévoilait la feuille de route de TECH.GOUV, son programme destiné à accélérer la transformation numérique du service public entre 2019 et 2021. Et c’est bien en 2020 que les choses sérieuses commencent.
À l’image de milliers d’entreprises qui ont fait, ou sont en train de faire, leur transformation numérique pour coller à la réalité du marché et aux usages technologiques, l’État a lui aussi entamé sa mue en 2019. En avril de l’année dernière, la direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État (DINSIC) dévoilait le programme TECH.GOUV, dont l’objectif est d’accélérer la transformation numérique du service public sur trois ans. Depuis, la direction interministérielle du numérique (DINUM) a pris la relève de la DINSIC, mais le projet reste inchangé : mener 8 missions entre 2019 et fin 2021 pour numériser le service public, le rendre plus accessible et en phase non seulement avec les besoins des citoyens, mais également des entreprises et des agents publics.
Des enjeux cruciaux pour de meilleurs outils en ligne
Parmi les missions opérées par la DINUM, certaines ont déjà été largement amorcées en 2019. C’est notamment le cas de l’identification unifiée sur les services publics en ligne, par le biais de FranceConnect : la plateforme permet de s’identifier à l’aide d’un compte unique sur de nombreuses plateformes comme celles des impôts, de la sécurité sociale, de La Poste, de l’Agence nationale des titres sécurisés… l’objectif est bien de faciliter l’accès à ces différents services tout en ne laissant pas la sécurité de côté. De quoi aider les plus réticents aux contraintes technologiques à adopter les plateformes en ligne mises à disposition par l’État.
Il faut noter que cette initiative, dédiée aux particuliers et déjà active, sera suivie par d’autres systèmes similaires, incluant ProConnect : dédié aux représentants d’une entreprise. Il permettra à ces derniers d’effectuer des démarches en son nom. ProConnect est en cours de développement et devrait être déployé fin 2020.
À terme, un archivage en ligne et des données croisées
La feuille de route du programme TECH.GOUV est longue, mais s’il fallait faire un résumé de l’essentiel, cela tiendrait en un mot : unification. FranceConnect unifie déjà la connexion aux différentes plateformes et, dès 2020, chaque Français devrait disposer d’un « dossier numérique citoyen » avec une centralisation des informations dont disposent les administrations, pour faciliter les démarches. L’État prévoit également une plateforme d’échange de données inter-administrations, qui devrait être déployée en 2021, pour apporter plus de fluidité dans le traitement des dossiers. Le second trimestre 2020 devrait également voir naître un service d’archivage interministériel dans la même optique.
Les startups au cœur de la mutation
Pour mener à bien sa feuille de route, l’État compte bien mettre à contribution les entreprises publiques, expertes dans les domaines liés à la transition numérique, et ce tout au long du programme TECH.GOUV. Le projet implique notamment la création d’incubateurs de startups d’États ministériels, dans l’optique de « déployer des services innovants qui répondront au besoin des usagers ». Une démarche déjà débutée en 2019, qui sera consolidée tout au long de l’année 2020 pour ne garder sous la main que les projets les plus prometteurs.
À terme, la transformation numérique du service public devrait offrir plus de transparence, de fluidité et d’interopérabilité entre les différentes plateformes. Des changements notables qui profiteront autant aux particuliers qu’aux entreprises et aux services publics eux-mêmes. N’hésitez pas à explorer en détail la feuille de route TECH.GOUV pour en apprendre plus sur l’ensemble des projets.