Le concept de hiérarchie s'effondrera au fur et à mesure que la culture d’entreprise deviendra collaborative.
Le travail sera fait différemment en 2020. Les méthodes audacieuses de maintenant deviendront usuelles. Le travail flexible et à distance sera présupposé, plutôt que réclamé. L'ancrage du travail en dehors du bureau ouvrira de nouvelles possibilités de collaboration ; en décomposant organiquement les hiérarchies et les silos, car les personnes les plus compétentes sont liées par un espace Google Drive, plutôt que par la proximité physique. Cette façon de travailler favorisera une structure plus horizontale et une approche plus collaborative du travail qui déclasse le statut de cadre intermédiaire, en privilégiant les compétences productives plutôt que les attributs du leadership. Les personnes seront réunies pour atteindre des objectifs spécifiques, les feuilles de présence et le fait d'être vu au bureau va perdre en pertinence.
Le travail fluide
Un groupe d'employés à temps plein (principalement basés dans les bureaux) existera, mais il sera complété par du personnel temporaire, comme des indépendants, des contractuels et des travailleurs à distance. Les individus se réuniront à l'occasion de projets, remplissant une fonction à la mesure de leurs compétences, les lacunes étant comblées par les travailleurs du « cloud humain », le réseau mondial d'indépendants naissant que l'on trouve sur des sites comme Upwork.
Ils peuvent être répartis sur différentes villes, différents pays et différents fuseaux horaires. Ceux qui passent la plupart de leur temps au bureau seront libres de travailler là où ils se sentent le plus productif : à la maison, dans les cafés, les bibliothèques ou dans des environnements de travail partagés comme WeWork.
Les connaissances organisationnelles seront moins précieuses car les fonctions de backoffice sont largement automatisées, transformant les entreprises en réseaux de professionnels plus qu'en organisations structurées dotés d'équipes de personnel en soutien pour maintenir l'infrastructure, une fonction désormais supervisée par des tiers spécialisés, payés sur la base d'un abonnement.
L'entreprise basée sur le cloud
La flexibilité du travail nécessitera des ressources centralisées et basées sur le cloud. Ironiquement, il s'agit de décentraliser leur utilisation à mesure que les problèmes et les implications en matière de sécurité se développent et d'essayer de tenir compte du fait que les utilisateurs finaux possèdent désormais en moyenne trois appareils professionnels chacun (HP, Quantitative Research with WW End Users, 2015).
Cela signifie que les nouveaux agents et les agents temporaires, les indépendants et les contractuels auront tous un accès immédiat à n'importe quel appareil via un nom d'utilisateur, un mot de passe, une reconnaissance vocale, d'empreintes digitales ou du visage. Pour renforcer la sécurité, les entreprises pourraient également faire fonctionner leur cloud sur des serveurs tiers tels que HP Helion, la solution de cloud d'entreprise de HPE, leader sur le marché.
La culture collaborative
Le travail sera basé sur la collaboration en ligne, même lorsque les collaborateurs se trouvent dans le même espace.
Les outils de collaboration existants, tels que Basecamp, GoogleDocs et Slack peuvent être lourds et trop spécialisés. Dans un avenir proche, tous les travaux seront réalisés par le biais d'une plateforme de collaboration unique qui englobe tous les éléments de création, d'édition et de communication. Un réseau de travail centralisé avec sauvegarde complète, des historiques vérifiables et des autorisations complexes qui permettent aux nouveaux membres du personnel et aux contractuels d'accéder uniquement à ce dont ils ont besoin.
Des logiciels comme Wrike et Kahootz s'en rapprochent déjà, mais ils ont tendance à perdre du terrain face à des alternatives plus élégantes qui excellent dans un domaine principal : Slack pour la communication, Dropbox pour le partage et Office pour la création de documents. Mais au fur et à mesure que la technologie gagne en maturité et que les Millennials, avec leur attitude positive à l'égard des outils sociaux, prennent le dessus sur l'environnement de travail, la collaboration sociale pleinement intégrée constituera la base sur laquelle les entreprises se construiront.
Travailler où ? PARTOUT
Le bureau tel que nous le connaissons appartient au passé. Cela ne signifie pas qu'il n'y aura plus de bureaux. Ils rempliront simplement une fonction différente, avec une approche et des caractéristiques différentes. Le travail sera une tâche que vous accomplirez, et non un lieu où vous vous rendrez.
Le bureau en tant que hub Après 2020, l'époque de l'appartenance aux espaces de travail sera révolue. Les bureaux ressembleront plutôt aux espaces de coworking d'aujourd'hui : de nombreuses tables libres et prêtes à recevoir des ordinateurs portables, des smartphones, des tablettes et des appareils de réalité virtuelle. Des ordinateurs de bureau seront installés, mais pas en grand nombre. Ce seront des espaces où les travailleurs pourront entrer et sortir, rencontrer des collègues et des clients, travailler au moment où ils estiment qu'un environnement de bureau leur convient mieux.
Les bureaux ne seront pas vides. Bien qu'elle préfère la communication numérique, la génération Z accorde toujours de l'importance aux interactions en face à face : 39 % pensent que se parler en personne est le moyen le plus efficace de communiquer avec ses collègues. Le futur bureau sera peut-être numérique, mais il ne sera pas déshumanisé.
Cependant, les bureaux seront plus petits. Libérées de la nécessité de fournir un espace de travail permanent à chaque employé, les entreprises réduiront considérablement leurs coûts immobiliers. Les recherches prévoient que les organisations réduiront leur espace de bureau d'un cinquième, en ne fournissant que deux tiers d'un bureau à chaque employé.
À mesure que les espaces de coworking se développent, les entreprises mettront à disposition des espaces de travail sous forme de hub central et d'abonnements à l'utilisation avec des espaces situés à proximité du domicile des employés, si ces derniers souhaitent travailler dans un bureau sans avoir à se déplacer jusqu'au hub central.
Pas de lieu fixe
Sans lieu de travail fixe, où les personnes travailleront-elles réellement ? 42 % des Millennials préfèrent travailler dans un bureau d'entreprise, 21 % dans un espace de coworking et 20 % à domicile (HP, Quantitative Research with WW End Users, 2015). Mais en réalité, le « travail à domicile » fait déjà référence à un mélange entre le domicile et les espaces publics.
Le travail s'effectue partout où vous pouvez vous connecter en ligne, même lorsque vous voyagez en avion. Avec l'explosion de l'Internet haut débit accessible au public, le « travail à domicile » peut signifier le faire n'importe où, en utilisant par exemple une connexion 4G (souvent plus rapide que le haut débit à domicile) ou des réseaux Wi-Fi publics.
Il est intéressant de constater que Vienne dispose déjà d'une couverture Wi-Fi complète de la ville, disponible gratuitement. C'est également le cas à Paris et à Barcelone. Le travail à domicile dans une grande ville pourrait signifier le faire dans un parc sur votre banc préféré, sur un réseau malheureusement peu sûr.
La cybersécurité dans le contexte du partout
La sécurité ne peut plus être assurée en conservant les données sur des réseaux fermés et cryptés (cachés derrière des périmètres protégés par un pare-feu) et en limitant l'utilisation d'appareils distants à des ordinateurs portables minutieusement cryptés. Les travailleurs utiliseront inévitablement des réseaux non sécurisés sur leurs propres appareils. Aussi vrai que cela soit aujourd'hui, dès 2020 cela pourrait bien constituer la plupart des accès et des transferts de données.
Le nouveau modèle suivra probablement la sécurité BeyondCorp de Google. Selon ce modèle, toutes les applications et les données sont déplacées dans le cloud, avec un accès accordé par niveaux, en fonction de la sensibilité des informations et de la sécurité de l'appareil et du réseau tentant d'y accéder.
Les analyses régulières permettent de maintenir un inventaire complet de tous les appareils enregistrés, jusqu'aux composants matériels, applications et systèmes d'exploitation individuels. Le moteur BeyondCorp évalue donc dynamiquement si chaque tentative de connexion répond aux exigences de sécurité du niveau d'informations requis.
Comme les périmètres pare-feu sont de moins en moins contraignants, de telles mesures peuvent être nécessaires simplement pour répondre aux exigences minimales de protection des données. La cybersécurité devra être basée sur des dispositifs et nécessitera des solutions de sécurité intégrées pour protéger votre réseau sous tous les angles.