YouTube a annoncé lundi l'interdiction des contenus "manipulés ou falsifiés" sur les élections, alors que les géants technologiques font face à une pression accrue pour lutter contre la désinformation en ligne à l'approche de l'élection présidentielle américaine.
Dans une note de blog, la plateforme de vidéos, dont Google est le propriétaire, a affirmé que ces mesures étaient prises afin de faire de YouTube "une source plus fiable" d'information et de promouvoir "un discours politique sain."
Leslie Miller, vice-présidente des affaires publiques de YouTube, a détaillé que "les contenus qui ont été manipulés techniquement ou falsifiés dans le but de tromper les utilisateurs" et "qui posent un risque flagrant de dommages" seront bannis.
Une vidéo prétendant à tort qu'un homme politique est décédé se verra par exemple retirée de la plateforme.
Les contenus visant à tromper les électeurs sur le vote ou sur le recensement ainsi que ceux contenant de fausses déclarations sur les critères techniques d'éligibilité seront également interdits par YouTube.
Accusés par de nombreux détracteurs d'avoir laissé se propager de fausses informations sur leurs plateformes lors de la présidentielle américaine de 2016, plusieurs géants de la Silicon Valley ont annoncé des mesures pour mieux lutter contre ces dangers avant l'élection de 2020.
Facebook, qui fait l'objet des critiques les plus vives, a annoncé en décembre interdire tous les contenus, publiés par des utilisateurs ou des annonceurs, qui pourraient perturber le recensement, comme des fausses informations ou des incitations à ne pas participer.
Le groupe californien a toutefois refusé de censurer les annonces à caractère politique, ce qui lui a été très reproché. Twitter a pris le contrepied de Facebook en bannissant les publicités politiques.
Google, de son côté, a imposé des restrictions sur le ciblage trop affiné des électeurs pour ce type d'annonces.
dho/jum/sdu