Le constructeur automobile Honda a annoncé jeudi rejoindre une co-entreprise récemment formée par son compatriote Toyota et le géant des télécommunications SoftBank Corp, initiative qui vise à combler le retard du Japon dans les nouveaux services de mobilité.
Honda prévoit d'investir près de 250 millions de yens (2 millions d'euros) dans cette compagnie baptisée Monet Technologies. Hino, filiale de poids lourds de Toyota, se rallie aussi au projet avec le même apport.
Ce partenariat permettra, selon ses protagonistes, de disposer de davantage de moyens de collecte de données et de compétences technologiques, avec pour objectif ultime le développement de la conduite autonome et de divers services de mobilité (bus à la demande, réservation de véhicules via une application mobile...).
La société, dont la création avait été annoncée en octobre 2018, espère aussi pousser les autorités japonaises à lever les nombreuses contraintes réglementaires qui freinent les tests de voitures autonomes sur les routes publiques.
A l'issue de ces transactions qui doivent être bouclées d'ici fin mai, Monet (pour "mobility network") sera détenue à 40,2% par SoftBank Corp, entité mobile de SoftBank Group, à 39,8% par Toyota, et à quasiment 10% chacun par Honda et Hino.
Les investissements se multiplient dans ce domaine en ébullition de la voiture autonome, vue comme l'avenir des transports.
Honda avait ainsi divulgué l'an dernier un investissement de 2,75 milliards de dollars (2,44 mds EUR) dans Cruise, l'unité voiture autonome de General Motors.
SoftBank Group, sous l'impulsion de son énergique PDG Masayoshi Son, est lui aussi présent au capital de Cruise, tout comme il a investi dans le groupe américain Uber, plateforme de réservation de voitures avec chauffeur (VTC), ou encore dans la société singapourienne concurrente Grab.
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