Un ingénieur français de Thales a été abattu lundi soir en pleine rue dans un quartier huppé de Bogota par un "tueur à gages" qui a ensuite pris la fuite, a-t-on appris mardi auprès de la police colombienne et de l'ambassade de France.
La victime "était en compagnie d'un autre Français. Ils sortaient d'une pizzeria" situé à proximité du Parque de la 93, dans le district de Chapinero, situé dans le nord de Bogota, a indiqué une source policière à l'AFP.
Le tueur "est arrivé par derrière", visant "uniquement" la victime, avant de s'enfuir, a poursuivi cette source, selon laquelle la scène s'est déroulée très près de l'ambassade de France en Colombie.
Mardi à la mi-journée, des petites taches de sang étaient encore visibles sur le bitume, à l'endroit où la victime a été abattue, a constaté l'AFP.
Les personnes interrogées ont déclaré ne rien savoir de ce qui s'était passé la veille dans cette zone branchée de la capitale colombienne.
L'assassinat a eu lieu vers 22H15 (03H15 GMT), a précisé à la presse le major Robert Mendez, commandant de la police du district de Chapinero. "Nous écartons l'hypothèse d'un vol. D'après les éléments dont nous disposons, il s'agit d'un assassinat perpétré par un tueur à gages", a-t-il encore expliqué.
Selon l'ambassade, la victime est un ingénieur français de 45 ans "en mission" à Bogota pour le groupe de technologie et de défense français.
A l'heure actuelle se déroule à Bogota le salon Expodefensa consacré à la défense et à la sécurité.
Selon la source policière interrogée par l'AFP, la victime, dont l'identité n'a pas été révélée, "devait rentrer" mercredi.
Le major Mendez a indiqué que l'homme était déjà venu en Colombie en 2017 et qu'il n'avait "jamais rencontré de problèmes avec quiconque lors de son séjour" dans le pays sud-américain.
Dans une réaction à l'AFP, Thales a fait part de son "immense et profonde tristesse" et a précisé que le collègue avec lequel se trouvait la victime a été "immédiatement pris en charge par les autorités compétentes et la direction de Thales sur place".
Le groupe précise qu'une équipe "a été dépêchée sur place et est en contact permanent avec les autorités locales compétentes et le corps diplomatique".