Michael Ronen, un haut responsable américain du Vision Fund, le gigantesque fonds d'investissement dans les nouvelles technologies du groupe japonais SoftBank Group, a confié au Financial Times être sur le départ, invoquant par ailleurs des "problèmes" internes.
M. Ronen a déclaré au quotidien économique qu'il négociait depuis plusieurs semaines les conditions de son "départ anticipé" de la société.
Cet ancien banquier de Goldman Sachs avait rejoint SoftBank Group en 2017 et pilotait les investissements aux Etats-Unis du Vision Fund.
Doté au départ d'une enveloppe de 100 milliards de dollars, alimentée en grande partie par un fonds souverain d'Arabie saoudite, le Vision Fund a investi depuis 2017 dans de nombreuses sociétés du monde entier opérant dans les nouvelles technologies.
Le fonds a toutefois accumulé les revers l'an dernier, notamment sur le dossier WeWork, le géant américain des bureaux partagés qui a dû renoncer à s'introduire en Bourse face aux doutes croissants des investisseurs sur son modèle d'activité et sa gouvernance à l'époque.
Contraint de venir à la rescousse de WeWork avec un plan de sauvetage de 9,5 milliards de dollars, Softbank Group a vu en conséquence ses derniers résultats trimestriels plonger dans le rouge à l'automne dernier.
SoftBank Group a annoncé en juillet dernier son intention de créer le Vision Fund 2, ciblant un montant total de 108 milliards de dollars, mais ce nouveau fonds peine pour le moment à trouver des financements extérieurs, selon les médias.
Par ailleurs, l'avenir au sein du groupe de Ron Fisher, son vice-président et l'un des principaux lieutenants du PDG Masayoshi Son, est également incertain, toujours selon le Financial Times, citant plusieurs sources proches du dossier. SoftBank Group a toutefois assuré au FT que M. Fisher restait à son poste.
Sollicité mercredi par l'AFP, le service de presse de SoftBank Group au Japon n'avait pas encore réagi aux déclarations de M. Ronen.
Ces spéculations ne pesaient guère mercredi sur l'action SoftBank, qui gagnait 1,74% à 4.596 yens après 13H00 (04H00 GMT) à la Bourse de Tokyo, laquelle était bien orientée grâce à un apaisement provisoire des inquiétudes des investisseurs sur le coronavirus.
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