La qualité des réseaux de téléphonie mobile des quatre opérateurs s'est fortement améliorée sur l'ensemble du territoire français, selon les résultats de l'enquête annuelle d'évaluation réalisée par le régulateur du secteur publiée mardi, avec en particulier une amélioration de l'internet mobile.
Selon les données publiées par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), l'internet mobile progresse largement sur la totalité des zones, qu'il s'agisse des principales villes, des zones moyennement denses ou des campagnes.
C'est d'ailleurs dans les zones rurales que l'amélioration est la plus significative, avec un débit moyen multiplié par deux en 2019 par rapport aux données mesurées en 2018 et un débit qui atteint désormais 28 mégabits/seconde (Mbit/s).
Dans les grandes villes et les zones intermédiaires, la progression est identique (+44%) avec des débits mesurés allant respectivement à 62Mbit/s et 46Mbit/s.
Sur l'ensemble du territoire, Orange reste considéré, comme en 2018, comme le réseau présentant les meilleurs résultats, toujours devant Bouygues Telecom, qui "réduit l'écart", SFR et Free Mobile, jugé "en progression".
Plus particulièrement dans les zones rurales, Bouygues Telecom arrive de nouveau en tête, devant Orange et SFR, alors que Free reste "loin derrière les autres opérateurs" malgré une "qualité d'expérience en net progrès".
"Jusqu'ici Free n'apparaissait premier sur aucun de nos 243 indicateurs mais c'est désormais le cas pour l'un d'entre eux, en zone rurale", a précisé l'Arcep à l'AFP, pour souligner les progrès de l'opérateur.
Le régulateur a par ailleurs durci la méthodologie employée pour mesurer la qualité des appels vocaux et de l'envoi de SMS, faisant apparaître des chiffres moins bons que l'année dernière mais qui s'expliquent par "un changement de thermomètre".
Sur ces services, l'Arcep estime que les opérateurs "continuent à proposer un haut niveau de qualité".
L'enquête annuelle de l'Arcep mesure avant tout la qualité du réseau là où il est déjà déployé mais pas la progression de la couverture du territoire et en particulier des zones blanches.
Autre élément essentiel: le régulateur à choisi de faire une moyenne en fonction de quatre types de zones: denses, intermédiaires, rurales ainsi que sur les axes de transports (autoroutes, réseau ferré intervilles ou de proximité, métros). Les indicateurs ne mettent donc pas en valeur les différences de qualité d'un territoire à l'autre.
L'enquête a été réalisée sur près de trois mois avec pas moins de 1,5 millions de mesures faites sur les réseaux des quatre opérateurs sur tout le territoire, "en conditions d'usages classiques".
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