L'opérateur britannique de satellites Inmarsat fait l'objet d'une offre ferme d'acquisition de 3,4 milliards de dollars de la part de gestionnaires de fonds, dont les termes ont été publiés lundi.
Une coentreprise, appelée Triton Bidco, a été créée par les acquéreurs potentiels, à savoir les sociétés d'investissement Apax et Warburg Pincus, et les fonds de pension canadiens CPPIB et OTTP.
Les prétendants ont déposé une offre qui correspond aux termes dévoilés par Inmarsat lui-même lorsque l'opérateur de satellites avait révélé, le 19 mars, avoir reçu une proposition informelle de rachat.
Dans le détail, les acquéreurs déclarés proposent 7,21 dollars en numéraire par action Inmarsat, dont le capital est valorisé au total à hauteur de 3,4 milliards de dollars.
A l'appui de son offre, Triton Bidco a expliqué que "les opérateurs intégrés de satellites de l'ampleur d'Inmarsat sont bien placés au moment où la gestion des réseaux devient plus complexe".
La direction d'Inmarsat juge cette proposition d'acquisition "juste et raisonnable" et a décidé de la recommander auprès de ses actionnaires. L'approbation de ces derniers, ainsi que le feu vert des autorités de régulation, sont nécessaires à la concrétisation de ce rachat que les acquéreurs espèrent boucler au quatrième trimestre 2019.
L'action Inmarsat bondissait de 7,47% à 5,44 livres pence à 08H15 GMT à la Bourse de Londres, où le titre de l'opérateur est coté au sein de l'indice des valeurs moyennes FTSE-250. Ce niveau de cotation correspond peu ou prou à l'offre déposée en dollars par les acquéreurs. L'action du groupe s'était envolée mercredi dernier, après l'annonce de l'existence de discussions informelles en vue d'un rachat.
Inmarsat avait suscité plusieurs marques d'intérêt l'an dernier de la part de l'américain EchoStar et de l'européen Eutelsat qui ont finalement tous deux choisi de ne pas donner suite.
Le secteur est particulièrement concurrentiel en Europe, entre les trois grands acteurs que sont Eutelsat, SES et Inmarsat.
Dans une note publiée fin 2018, l'agence de notation Standard & Poor's (S&P) a expliqué que cette féroce concurrence tirait les prix vers le bas et assombrissait les perspectives en termes de chiffre d'affaires dans l'industrie, sur fond de difficultés dans les services liés aux médias.
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