La cour d'appel de Paris dira le 18 décembre si l'OPA de Capgemini contre Altran peut aller jusqu'à son terme rapidement, ou si l'opération doit être suspendue plusieurs mois, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Le géant français de l'informatique Capgemini a annoncé en juin une OPA amicale sur le géant français de l'ingénierie Altran, au prix de 14 euros par action.
L'Autorité des marchés financiers (AMF) a donné son feu vert à l'opération, mais l'Association des actionnaires minoritaires (Adam) a attaqué cette décision, estimant que le prix offert par Capgemini est trop faible et lèse les actionnaires minoritaires.
L'Adam est soutenue par Elliott, un fonds spéculatif américain qui depuis l'annonce de l'OPA est monté dans le capital d'Altran et en détient environ 10%.
Si la cour d'appel donne raison à l'AMF et à Capgemini, l'OPA pourra être dénouée début janvier, et Capgemini saura s'il a réussi à dépasser la barre des 50% d'Altran, selon les sources interrogées par l'AFP.
Mais si la cour ordonne de suspendre l'opération, dans l'attente d'un examen au fond, Capgemini devra attendre environ 5 mois pour savoir s'il a réussi, ou non, son opération.
Le prix proposé par Capgemini (14 euros par action) est de 33% au dessus de la moyenne du cours de l'action sur les trois mois précédant l'annonce de l'OPA.
Mais Elliott et l'Adam estiment qu'il ne tient pas suffisamment compte des importantes synergies qui apparaîtront avec cette opération, et réclament une hausse du prix proposé.
Paul Hermelin, le patron de Capgemini, refuse d'augmenter son prix. Il a déclaré que son groupe abandonnerait l'opération si l'OPA ne recueillait pas au moins 50,1% des actions.
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