L'équipementier finlandais en télécoms Nokia a fait état jeudi d'une forte augmentation de sa perte nette sur un an au premier trimestre en raison des délais de déploiement des réseaux 5G et de la concurrence.
La perte nette est ressortie à 446 millions d'euros contre 188 millions à la même période l'an passé, et après un bénéfice de 193 millions au dernier trimestre de l'exercice 2018. Le chiffre d'affaires est quasi stable, à 5,0 milliards d'euros.
Le trimestre s'est révélé "faible" mais "nous nous y attendions et ce résultat ne change pas nos prévisions pour l'exercice plein", a assuré le PDG du groupe, Rajeev Suri, dans un communiqué.
"Les revenus de la 5G devraient fortement croître, en particulier dans la seconde moitié de l'année, grâce à nos 36 contrats commerciaux signés à date", a-t-il ajouté.
Les retards de déploiement des réseaux 5G ainsi que l'intensification de la concurrence sur ce segment pèsent sur les performances de l'industriel finlandais qui a dû différer l'inscription dans ses comptes trimestriels de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires attendus.
La 5G fait l'objet d'une féroce bataille entre Nokia et ses concurrents directs, le suédois Ericsson et le chinois Huawei.
Ce dernier est considéré plus performant et plus innovant mais est soupçonné par Washington d'espionner les communications des pays qui utiliseraient ses équipements. Sous pression des Etats-Unis, l'Allemagne a toutefois refusé d'interdire aux équipementiers chinois l'accès à ses enchères pour l'octroi des chantiers de sa future 5G.
Du côté des coûts, Nokia indique poursuivre comme prévu son programme de réduction des dépenses de 700 millions d'euros destiné à compenser les trous d'air de son activité et assurer sa rentabilité sur le long terme.
Sa perte opérationnelle s'est néanmoins creusée de 55% au premier trimestre par rapport à la période correspondante de 2018, à 524 millions d'euros.
gab/jul
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