La néobanque britannique Monese, spécialisée dans le compte bancaire instantané sur mobile, entend lever prochainement 100 millions de livres (118 millions d'euros) d'ici à la fin du premier semestre, a déclaré à l'AFP Norris Koppel, dirigeant et fondateur de la fintech.
"Nous espérons que ce dernier tour de table sera probablement le dernier avant d'atteindre le seuil de rentabilité", a précisé Norris Koppel à l'AFP lors du Paris Fintech Forum, devenue le rendez-vous européen du secteur.
Cette déclaration confirme une information du quotidien économique britannique Financial Times, affirmant que cette nouvelle levée de fonds ferait entrer Monese dans le cercle fermé des "licornes", ou entreprise technologique valorisée au moins un milliard de dollars.
Jusqu'ici, la fintech britannique, fondée en 2015, a levé 100 millions de dollars. Elle vise la rentabilité d'ici deux ans et l'acquisition d'au moins cinq millions de clients d'ici à la fin 2020, a précisé M. Koppel.
Pour l'heure, elle revendique plus de deux millions d'utilisateurs dans les 31 pays où elle est active, dont 200.000 en France et quelque 800.000 au Royaume-Uni.
Elle s'adresse notamment aux personnes en "situation de mobilité internationale", tels que les expatriés ou les étrangers. Elle permet de gérer des comptes professionnels et personnels avec des devises différentes, via une interface unique.
La prochaine levée de fonds, encore en négociations, doit permettre l'amélioration et le renforcement des services de la néobanque au Royaume-Uni mais aussi en France, Allemagne, Espagne et en Italie, quatre marchés européens majeurs pour la fintech.
Monese emploie actuellement 400 personnes dans quatre bureaux européens à Londres, Berlin, Lisbonne et Tallinn.