Le géant chinois des télécoms Huawei a assuré mercredi que son activité 5G n'était pas touchée par les récentes sanctions américaines alors que la guerre économique se prolonge entre les deux premières économies mondiales.
"Je peux clairement assurer ici à chacun que les sanctions américaines n'affectent absolument pas nos solutions actuelles de technologie 5G", a affirmé Ken Hu, vice-président de Huawei, lors d'une conférence de presse au Congrès mondial du mobile à Shanghai.
"Pour les contrats que nous avons signés et ceux que nous allons signer par la suite, nous pouvons totalement garantir l'approvisionnement de nos clients", a-t-il ajouté.
L'administration Trump a fait pression sur d'autres pays pour qu'ils bannissent les équipements Huawei de leurs réseaux mobiles, particulièrement celui de la future technologie ultra-rapide 5G, un projet mondial dans lequel Huawei fait la course en tête.
Huawie a indiqué qu'il a signé 50 contrats commerciaux pour la 5G avec principalement des clients européens et qu'il poursuivra, voire même augmentera, ses investissements dans la nouvelle génération de réseau sans fil: "Huawei a déjà investi 4 milliards de dollars dans la 5G et notre stratégie d'investissement ne changera pas à la prochaine étape", a dit Ken Hu.
Le fournisseur américain de semi-conducteurs Micron a indiqué mardi avoir repris les livraisons de certains composants électroniques à l'entreprise malgré l'interdiction imposée par le président Donald Trump, au nom de la sécurité nationale.
Des sources ont indiqué ces derniers jours que l'administration Trump envisagerait d'imposer que les équipements 5G pour les réseaux américains soient produits hors de Chine continentale.
"La question Huawei dépasse déjà la 5G, c'est tout l'écosystème de la chaîne d'approvisionnement des télécommunications qui est affectée de bout en bout", a déclaré Stephane Teral, directeur général et spécialiste des télécommunications chez IHS Markit.
Le PDG et fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, avait indiqué courant juin que les ventes de smartphones à l'étranger avaient chuté de 40% en raison de l'interdiction.
L'administration Trump craint que les systèmes Huawei ne puissent être utilisés par Pékin pour espionner, ce que l'entreprise a toujours vigoureusement démenti.