Le géant italien de l'aéronautique et de la défense Leonardo S.p.A s'est félicité jeudi soir d'avoir enregistré en 2019 un bénéfice net en progression de 61% à 822 millions d'euros, tout en restant prudent pour l'exercice 2020, compte tenu de la crise du coronavirus.
Cette forte hausse de ses bénéfices s'explique notamment par "la baisse des coûts de restructuration et la réduction des amortissements", précise le groupe dans un communiqué, en se félicitant que ces résultats soient "en ligne ou supérieurs à ses objectifs pour la seconde année consécutive".
Quant à son chiffre d'affaires, il s'élève à 13,8 milliards d'euros en progression de 12,6%, et son Ebita (résultat d'exploitation) est également en hausse, de 12% à 1,3 milliard.
Ces résultats sont supérieurs aux estimations du consensus des analystes de Factset qui tablait sur un résultat net de 677 millions d'euros et des ventes atteignant les 13,167 milliards.
"Malgré la difficulté de faire des prévisions dans le contexte actuel, conditionné par la crise liée à l'épidémie du coronavirus, Leonardo estime qu'il est préférable de donner des objectifs de performance dans la continuité de ses performances (actuelles), sans tenir compte des conséquences du Covid-19", précise la société dans un communiqué.
En 2020, le groupe prévoit donc de dégager des résultats en légère progression, avec un chiffre d'affaires de l'ordre de 14-14,5 milliards et un Ebita compris entre 1,325 et 2,375 milliard.
Il a également précisé faire déjà "largement" appel au télétravail et "ne pas exclure" de devoir mettre en place des mesures de chômage partiel pour certaines de ses activités.
Fort d'une "grande confiance" dans sa stratégie à long terme, Leonardo a actualisé les objectifs de son plan industriel pour les cinq prochaines années, notamment en revoyant à la hausse de 10 milliards d'euros le montant de son portefeuille de nouvelles commandes pour les années 2018-2022.
Enfin, le groupe a fait savoir qu'il proposerait à ses actionnaires pour le compte de l'exercice 2019 le versement d'un dividende de 0,14 centime d'euros par action, un montant stable par rapport à 2018.
Lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre en novembre dernier, le groupe avait annoncé que son portefeuille de commandes atteignait 35,67 milliards d'euros, lui garantissant l'équivalent de trois ans de production.
Après avoir connu une année 2017 très difficile, marquée par la chute de 46% de son bénéfice net, Leonardo (ex-Finmeccanica) avait opéré un net redressement en 2018, avec un bénéfice qui avait bondi de 82,8% à 510 millions d'euros et un chiffre d'affaires en progression de 4,3% à 12,2 milliards d'euros.