Après une période difficile, le distributeur en ligne de produits de haute technologie Groupe LDLC a pu afficher un bilan assaini et un retour à la rentabilité à l'issue du premier semestre de son exercice décalé.
Sur les six mois clos fin septembre, la société de Limonest (banlieue de Lyon) a dégagé un bénéfice net (part du groupe) de 7,7 millions d'euros, alors qu'il était en perte de 4,2 millions l'an dernier à la même époque, selon un communiqué publié jeudi.
Ce retour "dans le vert" a été grandement facilité par le produit exceptionnel dégagé sur la cession des murs du siège social et de l'entrepôt de Nantes.
Mais, avant tout, LDLC est redevenu positif en exploitation: en perte de 2,4 millions d'euros il y a un an, le groupe est désormais excédentaire de 4,7 millions. Promesse tenue donc, puisqu'au moment de la présentation de ses résultats semestriels fin octobre, le groupe avait laissé espérer une progression "significative" de son excédent brut d'exploitation.
Sa marge brute - un indicateur sur lequel il compte désormais davantage communiquer - s'est établie à 42,3 millions d'euros (+4,1 millions) et représente 19,0% du chiffre d'affaires.
Ce retour à un niveau de rentabilité plus conforme "aux performances historiques" du groupe a été déjà anticipé par le marché boursier, où l'action LDLC a gagné 45% depuis le début novembre. A 9,82 euros à la clôture de mercredi, le titre reste toutefois encore très loin de ses sommets de janvier 2017 (37,50 euros).
"Les choses vont mieux car le travail des douze derniers mois porte ses fruits", a relevé le directeur général Olivier de la Clergerie, interrogé par l'AFP.
"Nous avons agi à la fois sur les éléments bilanciels, avec un désendettement très fort de 43 millions d'euros, et sur l'aspect opérationnel, avec un gros travail au niveau du positionnement de nos marques", a-t-il expliqué.
Repositionnement qui explique largement la baisse du chiffre d'affaires (-5%, à 222 millions d'euros), la filiale Materiel.net ayant abandonné certaines activités pour accentuer le côté haut de gamme de son offre.
En outre, LDLC n'a pas subi au cours du semestre écoulé de perturbations au niveau de ses approvisionnements, notamment de mémoires informatiques, qui l'ont affecté pendant près de deux ans.
La forte diminution de l'endettement permise par les cessions immobilières a permis de régulariser la situation du groupe vis à vis de ses banques. A 17 millions d'euros, la dette nette ne représente plus que 27% des fonds propres.
"On est revenu dans les +covenants+ (clauses) attendus par les banques. Tout ce qu'on a fait, en nous désendettant et en retrouvant de la capacité à générer du résultat, nous permet de nos positionner vers l'avenir, y compris potentiellement en matière de croissance externe", a indiqué M. de la Clergerie.
Dans ce contexte de marché stabilisé et plus porteur, LDLC s'est de nouveau risqué au jeu des prévisions: le groupe table ainsi sur un excédent brut d'exploitation de 14 millions d'euros en année pleine, sur des ventes "de l'ordre" de 500 millions.
Pour autant, M. de la Clergerie a estimé qu'il était "trop tôt pour se prononcer" sur la reprise du versement d'un dividende, suspendu pendant la période difficile rencontrée par l'entreprise.
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Groupe LDLC