La legaltech se développe, un clic pour supprimer ses données personnelles, et un "cloud" toujours menaçant... Voici une sélection d'actualités de la semaine écoulée dans les nouvelles technologies:
Legaltech: deux fois plus de fonds levés en 2019
Les start-up de legaltech (numérisation de processus, mise en relation, création d'actes, recherche analytique dans le domaine juridique) ont doublé le montant de leurs levées de fonds en 2019, selon un baromètre Wolters Kuwer Maddyness.
Les levées de fonds ont atteint 52,1 millions d'euros sur l'année, soit une hausse de 111,8%.
Le nombre d'entreprises ayant procédé à ce genre d'opérations est toutefois resté quasi stable (passant de 18 à 19), semblant montrer une relative concentration du secteur.
De même les créations de legaltech ont baissé en 2019, après les pics de 2015 et 2017.
Selon le baromètre, le marché des legaltech "continue à pivoter" vers la clientèle professionnelle, les services proposés aux entreprises représentant 47,1% du total, contre 19,1% aux particuliers - c'était encore 42,6% en 2018.
Les premiers "fonds Macron" ont été désignés
Bercy a publié lundi les noms des six premiers fonds d'investissements qui pourront recevoir une partie de l'enveloppe de 6 milliards que les investisseurs institutionnels français doivent diriger vers la tech, à la demande du président de la République.
Dans le domaine des fonds de croissance (investissement non cotés), les quatre fonds pour l'instant désignés sont Eurazeo Growth Fund III, InfraVia Growth Fund, Jeito, Partech Growth II.
Sur le volet de l'investissement coté, les deux fonds désignés sont CPR AM - Global Disruptive Technologies et Natixis IM Thematics - AI and Robotics.
Mine, le RGPD à portée de clic
Découvrir l'ampleur de son "empreinte numérique" et demander l'effacement de ses données personnelles en un clic, c'est la promesse de Mine (saymine.com), une start-up israélienne lancée en janvier en Europe après une phase de test et qui surfe sur le marché émergent de la vie privée.
Pour recenser toutes les sociétés susceptibles d'avoir les données personnelles d'un individu, la société commence par lui demander... l'accès à son compte e-mail. Elle assure que le scan des courriels qu'elle réalise n'est pas intrusif et qu'elle ne conserve qu'un minimum d'informations.
Sur les centaines de sociétés détectées, Mine permet de séparer les entreprises toujours pertinentes de celles oubliées ou indésirables (de vieux achats en ligne, des compagnies aériennes, etc.). En s'appuyant sur le règlement européen de protection des données personnelles (RGPD), Mine envoie ensuite à ces dernières une requête de suppression des données personnelles par courriel et met l'utilisateur en copie du message.
La suite est moins automatique et prendra du temps aux internautes déterminés. Selon un test de l'AFP, les entreprises sollicitées répondent effectivement à la requête, mais demandent souvent une vérification de l'identité ou renvoient vers leur propres outils de gestion des comptes utilisateurs.
"Environ 60% des sociétés complètent le processus en supprimant les données puis en envoyant une confirmation", explique à l'AFP Gal Ringel, un fondateur de la start-up. Comme toutes les entreprises listées par Mine ne peuvent pas encore être contactées automatiquement, la réduction de l'empreinte numérique reste faible mais la démarche d'envoyer des requêtes constitue un premier pas vers une prise de conscience de ses droits sur ses données personnelles.
Sécurité informatique: le "cloud" inquiète toujours
La sécurité du "cloud" (informatique dématérialisée) inquiète toujours les responsables de la sécurité informatique des grandes entreprises françaises, selon le baromètre annuel du Cesin (club des experts de la sécurité de l'information et du numérique).
Selon cette enquête à laquelle 253 experts du Cesin ont participé, 55% des entreprises utilisent aujourd'hui le cloud public pour stocker leur données.
Mais les responsables de la sécurité informatique continuent de s'inquiéter des risques qu'ils posent, dont la non-maîtrise de la chaîne de sous-traitance de l'hébergeur (citée à 50%), la difficulté de mener des audits (citée par 46%) et la non-maîtrise de l'utilisation du cloud par les salariés (idem).
Blade choisit 2CRSi pour son service de jeu en streaming
Le Français Blade qui offre un service de jeu en streaming baptisé Shadow se fournira en serveurs auprès du strasbourgeois 2CRSi, dans le cadre d'un contrat de "25 millions d'euros au minimum".
Selon un communiqué de 2CRSi, actionnaire minoritaire de Blade, la solution de serveurs haute performance qu'elle développe permettra de réduire les coûts du service Shadow, notamment ceux de refroidissement.
Les livraisons devraient s'étaler sur l'année 2020, selon la société.
Levées de fonds
Hivebrite, outil de création et gestion de communautés en ligne, en particulier pour les associations d'anciens élèves, a levé 20 millions de dollars auprès du fonds américain Insight Partners. Hivebrite (fondée à Paris en 2015 et comptant 50 employés) réalise 90% de son chiffre d'affaires hors de France.
Gojob (plate-forme en ligne d'intérim) a levé 11 millions d'euros auprès notamment de financeurs de l'économie durable, comme le fonds Alter Equity, la Banque des Territoires ou Kois, qui investit dans des projets à forte utilité sociale ou environnementale en Europe et en Inde.
Snowleader, plate-forme de vente d'articles de sports, a levé 10 millions d'euros auprès des fonds 123IM, BNP Paribas développement et Sofimac régions. "Notre croissance a toujours été rentable et finance notre besoin en fonds de roulement et non nos pertes", a souligné le cofondateur Thomas Rouault.
Yogosha, plate-forme de chasseurs de failles informatiques, a levé 2 millions d'euros auprès des fonds OneRagtime, BNP Paribas Développement et ses investisseurs historiques Axeleo Capital, Starquest Capital et ZTP.
LiveTonight, plate-forme qui permet de trouver et réserver des musiciens pour un évènement, a levé 1 million d'euros auprès du fonds SideCapital.
lby-jub/tq/LyS
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