L'Alliance Renault-Nissan a ouvert un laboratoire d'innovation à Tel Aviv pour profiter de l'expertise des start-up de la tech israélienne, a-t-elle annoncé lundi dans un communiqué.
L'Alliance possède déjà deux laboratoires du même type dans la Silicon Valley (Californie) et à Shanghai.
Le nouveau laboratoire travaillera en particulier sur les "capteurs pour les véhicules autonomes, la cybersécurité et le big data" (les mégadonnées), a-t-elle précisé.
"Israël est un +hub+ (centre) d'innovation mondial, en particulier pour ce qui est de la technologie automobile: ce nouveau laboratoire s'est donc imposé comme une évidence", a déclaré Tsuyoshi Yamaguchi, vice-président de l'Alliance chargé de l'ingénierie.
Le laboratoire occupe 1.600 mètres carrés. Il bénéficie d'un "partenariat exclusif" avec l'agence israélienne pour l'innovation (Israel Innovation Authority, IIA).
Alliance Ventures, le fonds de capital risque de l'Alliance, prévoit d'investir jusqu'à 1 milliard de dollars en cinq ans dans des "start-up, des incubateurs et des entrepreneurs de talent", rappelle le communiqué.
L'Alliance Renault-Nissan, scellée il y a 20 ans et récemment élargie à Mitsubishi, a permis aux constructeurs de réaliser d'importantes économies d'échelle, vitales dans un secteur très gourmand en capitaux, en particulier dans l'ingénierie et la fabrication.
Mais cet attelage régi par de complexes participations croisées traverse des moments difficiles, depuis l'arrestation au Japon en novembre, puis l'éviction de son patron Carlos Ghosn, soupçonné de malversations financières, et désormais assigné à résidence.
Dernier épisode en date, Renault menace de bloquer une réforme de la gouvernance de Nissan, craignant de voir son influence diminuer au sein du groupe dont il reste le principal actionnaire, a indiqué lundi le constructeur japonais.
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