La France annoncera courant 2019 sa stratégie sur le calcul quantique, a déclaré lundi la ministre chargée de l'Enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal, en inaugurant de nouveaux locaux d'IBM sur le plateau de Saclay consacrés à la recherche et au développement.
"La France annoncera courant 2019 une stratégie autour du quantique, parce que là aussi nous avons des arguments à faire valoir", a déclaré la ministre, en faisant allusion à la stratégie sur l'intelligence artificielle annoncée il y a un an par Emmanuel Macron, après le rapport du député Cédric Villani.
Ces initiatives françaises "permettent d'entraîner les autres pays européens" pour la définition du futur programme de recherche européen Horizon Europe (2021-2027, pour lequel la Commission européenne propose d'investir 100 milliards d'euros), a-t-elle dit.
Le calcul quantique doit révolutionner l'informatique en permettant une croissance exponentielle des puissance de calcul pour certains types d'applications.
En compagnie de M. Villani, du secrétaire d'Etat au numérique Cédric O et du président d'IBM France Nicolas Sekkaki, la ministre inaugurait sur le plateau de Saclay, haut lieu de la recherche technologique française, l'embryon d'un futur centre de recherche et développement du géant américain.
Le centre emploie pour l'instant une trentaine d'experts IBM en intelligence artificielle, mais IBM a lancé sur le site la construction d'un nouveau bâtiment qui pourra abriter à terme 350 personnes, employés d'IBM et des entreprises et institutions associés aux programmes de recherche du géant américain.
L'arrivée d'IBM à Saclay fait partie des annonces faites l'an dernier dans le cadre de l'annonce du plan de M. Macron pour l'intelligence artificielle.
IBM avait également annoncé à cette occasion l'embauche de 400 experts en intelligence artificielle, dont 200 ont déjà été embauchés, a affirmé M. Sekkaki.
IBM prévoit notamment de faire de la France un centre d'expertise mondial en automatisation des procédures (business automation).
Les experts français travailleront également à des projets liés aux véhicules autonomes.
La France prévoit d'investir 1,5 milliards d'euros sur l'intelligence artificielle sur la durée du quinquennat.
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