La société franco-américaine Kyriba, qui propose des outils de gestions de trésorerie et de finance hébergés dans le cloud est désormais valorisée plus d'un milliard de dollars, a-t-elle annoncé à l'issue d'une nouvelle fonds de 160 millions de dollars.
L'opération menée par le fonds britannique Bridgepoint voit le départ d'un certain nombre d'investisseurs historiques de Kyriba, dont la banque publique française Bpifrance, qui estime avoir accompli sa mission.
"C'est grâce aux cessions que nous pouvons réaliser que nous pouvons accompagner d'autres startups ou futures +licornes+" (le Graal des capital-risqueurs, une société valant plus d'un milliard de dollars), a expliqué à l'AFP Nicolas Herschtel, qui était le représentant de Bpifrance au conseil d'administration de Kyriba.
Bpifrance, qui était entrée au capital de Kyriba en 2016, s'est refusée à indiquer la plus-value qu'elle a réalisée.
Mais Jean-Luc Robert, le pdg de Kyriba depuis 2003, a souligné que l'opération avait procuré "un rendement élevé" à la banque publique française et aux autres investisseurs qui viennent de récupérer leur mise.
Kyriba est désormais valorisée à 1,2 milliards de dollars, a-t-elle indiqué.
La société est basée à San Diego (Californie), mais un tiers de ses 750 salariés sont basés en France.
Son chiffre d'affaires, en croissance actuellement de 40% par an environ, "a dépassé les 110 millions de dollars" en 2018, a-t-elle indiqué.
Bridgepoint est devenu actionnaire majoritaire à l'issue de la levée de fonds.
Certains investisseurs historiques, comme le fonds français Iris Capital et le fonds libanais Daher Capital "restent actionnaires", a précisé Kyriba.