Docaposte, la filiale numérique de la Poste, a annoncé jeudi l'acquisition du groupe de services informatiques Softeam (150 millions d'euros de chiffre d'affaires et 1.400 collaborateurs), une opération "majeure" qui augmente son chiffre d'affaires de plus de 25%.
Selon Olivier Vallet, le directeur général de Docaposte, Softeam a un "positionnement très rare sur le marché de la banque et de l'assurance", l'un des quatre marchés où Docaposte a décidé de se positionner pour ses services numériques.
"Ils connaissent les métiers et ont des compétences transverses sur toute la réglementation (...) et la connaissance client", a-t-il indiqué à l'AFP.
Docaposte, née en 2007 avec notamment une activité de traitement automatisée des chèques, va réaliser un chiffre d'affaires de 550 millions d'euros en 2019 sur un portefeuille d'activités désormais très large.
Outre la banque et l'assurance, le groupe qui dispose de quatre centres de données en France propose des services numériques dans trois autres domaines, la santé, les services publics (Etat et collectivités locales) et les TPE/PME.
Capitalisant sur l'image de service de confiance de sa maison-mère, il revendique par exemple le fait d'être le leader français de la dématérialisation des bulletins de salaire, de la signature électronique ou de l'hébergement de données de santé.
Docaposte réalise environ 14% de son chiffre d'affaires avec le groupe La Poste, le reste l'étant avec des clients extérieurs, selon M. Vallet.
La société est rentable, avec un niveau de rentabilité "dans les standards du marché", a indiqué M. Vallet, sans donner plus de précision.
Confrontée à une baisse structurelle du courrier, la Poste (24,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2018) fait feu de tout bois pour parvenir à diversifier ses activités et rester une grande entreprise publique sur tout le territoire.
Son bras numérique Docaposte a reçu pour objectif d'atteindre 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2023, par la croissance organique et la croissance externe.
"Pour atteindre cet objectif, nous aurons besoin de faire d'autres acquisitions" prochainement, a indiqué Olivier Vallet, qui en est à sa septième opération d'achat depuis son arrivée à la tête de l'entreprise en 2017.