La cour d'appel de Paris a rejeté vendredi le recours formé contre l'OPA du géant informatique français Capgemini sur le groupe de technologie Altran, ouvrant la voie à l'achèvement complet de l'opération, a-t-on appris auprès des parties et de l'Autorité des marchés financiers (AMF).
Comme prévu dans cette hypothèse, l'AMF a immédiatement annoncé la réouverture de l'OPA pour deux semaines, du 16 au 27 mars, au prix de 14,50 euros par action précédemment offert par Capgemini.
Ce dernier détient pour l'instant 54,17% du capital d'Altran.
Le recours attaquait le visa donné par l'AMF à l'opération.
Il avait été déposé par l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam), présidée par Colette Neuville, soutenue par des actionnaires minoritaires d'Altran, dont le fonds spéculatif américain Elliott.
Interrogée par l'AFP, Colette Neuville a souhaité que l'affaire permette au moins de faire avancer le débat sur les points soulevés par l'Adam dans son recours, notamment sur l'expertise indépendante d'une entreprise cible d'une OPA.
Mais Mme Neuville a invité les actionnaires à finalement apporter leurs titres à l'opération.
"Dans cette atmosphère de krach boursier, je pense que les actionnaires ont intérêt à apporter leurs titres" à Capgemini, a-t-elle déclaré.
Capgemini est le mastodonte français des services informatiques, avec 13 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, dont 35% en Amérique du Nord, et 200.000 collaborateurs.
Altran, de son côté, réalise 2,9 milliards de chiffre d'affaires annuel et emploie 47.000 collaborateurs.
Le mariage de ces deux champions internationaux permettrait de créer un groupe figurant parmi les cinq premiers mondiaux, selon Paul Hermelin, le PDG de Capgemini qui a mis beaucoup de lui-même dans cette dernière bataille.
M. Hermelin doit en effet céder bientôt les commandes du groupe à Aiman Ezzat, son dauphin.
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