La plateforme Iznes, qui permet à des sociétés de gestion d'émettre et vendre des parts de leurs fonds sur la blockchain, est en "croissance rapide", avec un milliard d'encours après un peu plus de deux mois, a indiqué à l'AFP son président Christophe Lepitre.
Iznes permet à des investisseurs (assurances, banques, grandes sociétés...) de souscrire directement des parts de fonds auprès des sociétés de gestion, sans passer par un intermédiaire traditionnel comme une banque ou un dépositaire central de titre.
L'ambition d'Iznes est de mettre en rapport "entre une cinquantaine et une centaine de sociétés de gestion" et "500 à 1.000 investisseurs", dans une logique de "circuit court" a-t-il affirmé.
Iznes pourrait alors être comparée à "une sorte de place de marché", où les investisseurs ont un accès direct à un choix de fonds, sans passer par les intermédiaires traditionnels (banques, dépositaires centraux de titres), a-t-il expliqué à l'AFP.
Les sociétés de gestion présentes sur Iznes proposent aujourd'hui des parts de fonds actifs sur les marchés monétaires ou de taux, ou les marchés d'actions.
Mais "Iznes veut être opérationnelle en 2020" pour les fonds immobiliers, et pour les fonds de capital investissement, a indiqué Christophe Lepitre.
Iznes emploie aujourd'hui une dizaine de personnes. Elle est détenue par six sociétés de gestion de fonds (dont OFI AM de Matmut et Macif, Groupama AM, Arkea IS...).
Elle utilise la technologie blockchain mise au point par SETL, une start-up londonienne.
La blockchain (chaîne de blocs) permet de garder trace de transactions via un registre décentralisé et protégé par un chiffrement perfectionné, réputé infalsifiable.
Elle est connue pour être la technologie sur laquelle reposent le bitcoin et les autres crypto-monnaies, mais ses applications potentielles sont beaucoup plus larges.
Le secteur financier y voit ainsi un moyen de diminuer les intermédiaires et réduire les coûts d'administration des actifs.
La technologie de SETL est utilisée également en France par ID2S, un dépositaire central de titres négociables à court terme (billets de trésorerie) créé par Orange et Citi Group.
D'autres intiatives s'appuient sur la technologie blockchain R3/Corda.
BNP Paribas, Natixis, et Société générale ont annoncé le 14 mai qu'elle rejoignaient la plateforme Finastra, active dans les crédits syndiqués.
BNP Paribas s'est également associée avec d'autres banques comme HSBC et ING pour faciliter l'émission de lettres de crédit dans le commerce international, avec une plateforme utilisant également R3/Corda.
lby/tq/eb
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