Huawei prépare un contre-feu juridique aux nouvelles mesures du régulateur américain pour l'empêcher d'accéder à 8,5 milliards de dollars de fonds fédéraux pour ses services et équipements, selon des informations rapportées vendredi par le Wall Street Journal.
La semaine dernière, la Federal Communications Commission (FCC) a qualifié le géant chinois des télécoms et son rival national ZTE de menaces pour la sécurité nationale et les a bannis de son fonds.
Elle a également proposé que d'autres fournisseurs de services soient contraints d'annuler ou de remplacer les services et équipements de ces deux compagnies.
Huawei prévoit d'intenter une action en justice aux États-Unis la semaine prochaine, a indiqué le Wall Street Journal, citant des sources non identifiées.
Une porte-parole de Huawei a refusé de commenter, mais la compagnie a invité l'AFP et d'autres médias à son siège social dans la ville de Shenzhen (sud du pays), jeudi pour une annonce non précisée.
Le président de la FCC, Ajit Pai, a justifié la décision du régulateur par le fait que Huawei et ZTE "ont des liens étroits avec le gouvernement communiste et l'appareil militaire chinois".
La semaine dernière, Huawei a déclaré, dans un communiqué, que la décision de la FCC était "fondée sur des informations sélectives, des insinuations et des suppositions erronées" et que l'interdiction de l'accès au Fonds de service universel nuirait aux consommateurs américains.
Ce fonds subventionne les services et équipements de télécommunications principalement dans les zones rurales, un marché sur lequel Huawei s'est implanté malgré la pression croissante du gouvernement à son encontre.
Le président américain, Donald Trump, a interdit en mai aux entreprises américaines de traiter avec Huawei, au motif que l'entreprise violerait les sanctions décrétées contre l'Iran.
Donald Trump a par la suite accordé des sursis temporaires à Huawei pour permettre aux fournisseurs de services couvrant les zones rurales éloignées de se conformer à l'interdiction, selon des responsables américains.
ZTE a frôlé la faillite l'année dernière après que des entreprises américaines aient été empêchées de lui vendre des composants vitaux en raison de la poursuite de ses relations avec l'Iran et la Corée du Nord. Donald Trump est ensuite revenu sur sa décision et a permis à ZTE de reprendre ses importations mais à de strictes conditions.
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