Le géant japonais de l'électronique et de l'électroménager Panasonic a annoncé jeudi la cession de son activité de semi-conducteurs à un groupe taïwanais, clôturant ainsi un pan de plus de 60 ans de son histoire industrielle.
Le montant qu'encaissera Panasonic pour la cession de la filiale Panasonic Semiconductor Solutions est de l'ordre de 250 millions de dollars (227 millions d'euros), a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe.
Cela n'aura pas d'impact sur les comptes de son exercice en cours (d'avril 2019 à mars 2020), car cette cession ne devrait être bouclée que durant le prochain exercice, a indiqué la porte-parole.
Nuvoton Technology va reprendre l'activité après que Panasonic aura procédé à plusieurs ajustements entre les différentes entités.
Panasonic explique avoir réorienté ses activités de puces vers des domaines très précis, comme les capteurs pour l'automobile et l'industrie. Mais malgré cela, la rentabilité n'a pas été au rendez-vous: Panasonic Seminconductor Solutions était dans le rouge l'an passé.
"L'environnement concurrentiel dans l'univers des semi-conducteurs est devenu extrêmement difficile", a souligné Panasonic, mettant en cause le gigantisme des concurrents, avec des investissements énormes et des consolidations dans le secteur.
Et de conclure que la meilleure solution pour que cette activité puisse encore croître était de la céder à un autre, en l'occurrence à Nuvoton, qui "a le potentiel de la faire prospérer durablement en tirant parti de ses capacités", toujours selon le communiqué.
Panasonic (qui s'appelait alors Matsushita) avait commencé à développer et fabriquer des semi-conducteurs dans les années 1950, avec un point d'orgue dans la décennie 1990. Mais, par la suite, les évolutions techniques et conjoncturelles l'ont conduit à progressivement se défaire de plusieurs segments, jusqu'au dernier.
Cette annonce intervient une semaine après que le groupe a annoncé l'arrêt en 2021 de sa production résiduelle de dalles à cristaux liquides (LCD), estimant que poursuivre cette activité n'était plus viable, alors que des fabricants chinois et sud-coréens dominent désormais la production des écrans.
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PANASONIC CORP.