Facebook va exiger que ses sous-traitants paient mieux leurs employés d'ici un an, parmi lesquels les modérateurs de contenus dont le travail est extrêmement éprouvant et auxquels le groupe américain promet aussi plus de soutien psychologique.
Pour les employés chargés spécifiquement d'examiner les publications problématiques, un travail qualifié par Facebook de "souvent difficile", la rémunération horaire passera à 22 dollars à San Francisco, New York et Washington (villes les plus chères du pays), à 20 dollars à Seattle et à 18 dollars dans les autres agglomérations américaines.
Facebook exigeait depuis 2015 un salaire horaire minimum de 15 dollars.
Le groupe de Mark Zuckerberg dit aussi travailler à des formations spécifiques pour aider ces personnes amenées à visionner des publications choquantes à longueur de journées.
De plus, Facebook exige désormais que les modérateurs puissent recevoir une aide psychologique pendant toute la durée de leurs vacations. Ils peuvent désormais également choisir de flouter par défaut les contenus avant de les examiner, explique le réseau, qui promet par ailleurs un contrôle bi-annuel de leurs conditions de travail via des audits ou visites surprise.
La presse se fait régulièrement l'écho des difficultés psychologiques auxquelles font face ces modérateurs, ajoutant encore au flot de critiques qui entourent le réseau social.
Facebook utilise des systèmes automatiques bourrés d'intelligence artificielle pour expurger les contenus qui ne respectent pas ses règles d'utilisation (pornographie, violence, etc.) mais des humains sont néanmoins nécessaires pour affiner le tri.
Outre ces modérateurs, Facebook a recours à des sociétés sous-traitantes pour ses agents de sécurité, les chauffeurs de ses navettes pour employés, ses cafétérias, le nettoyage des locaux, etc.
Pour ces employés, le réseau social s'engage à exiger au moins 20 dollars de l'heure dans la région de San Francisco (ouest), à New York et la capitale fédérale Washington, ainsi que 18 dollars à Seattle (nord-ouest)
Toutes ces augmentations devraient intervenir d'ici le milieu de l'année prochaine, le temps de renégocier et signer les nouveaux contrats entre Facebook et ses sous-traitants américains, a précisé une porte-parole à l'AFP.
Des mesures "similaires" sont enfin dans les tuyaux pour les sous-traitants dans les autres pays, a précisé le groupe.