Le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O a lancé mardi "un appel" aux entreprises du numérique pour qu'elles proposent leurs outils de travail à distance à tarif réduit ou à titre gratuit, afin d'aider l'économie à faire face à la crise du coronavirus.
"Nous souhaitons que les entreprises du numérique se mobilisent dans cette crise et qu'elles fassent en sorte de mettre leurs services à disposition soit de manière gratuite soit avec des tarifs réduits", a déclaré Cédric O sur BFM Business.
Le gouvernement invite les start-up et entreprises concernées à signaler leurs solutions et propositions via l'adresse mail mobilisation-covid@numerique.gouv.fr, a-t-il expliqué.
"Ecrivez-nous, signalez-nous l'ensemble des solutions que vous êtes prêts à mettre à la disposition des entreprises des citoyens. On les mettra en avant et on en fera quelque part la publicité", a-t-il indiqué.
D'une manière générale, la crise du coronavirus devrait faire faire un "bond absolument extraordinaire" à la numérisation d'un certain nombre de pratiques, a constaté Cédric O.
"C'est vrai dans l'éducation: on voit que dans les départements où des classes sont fermées, on est obligé de faire cours par internet ou en tout cas de passer des exercices par internet", a-t-il expliqué.
"C'est vrai dans la téléconsultation, c'est quelque chose qui avait bien démarré, mais qui prend une accélération extraordinaire" en ce moment, a-t-il dit.
Le gouvernement a décidé d'assouplir considérablement les conditions de réalisation de la télémédecine, en étendant les possibilités de remboursement des consultations par la Sécurité sociale.
Plusieurs plateformes de télémédecine ont proposé la semaine dernière un accès gratuit à leurs outils pour les médecins qui souhaitent faire de la téléconsultation.
Cédric O a reçu mardi à Bercy les grandes organisations professionnelles de la tech, dont France Digitale, Syntec numérique et Tech In France pour faire le point également sur les mesures d'aides annoncées par le gouvernement pour les entreprises.
Il a promis que le gouvernement faciliterait le recours au chômage dans les entreprises qui n'ont pas encore de comité d'entreprise - ce qui est le cas bien souvent dans les entreprises tech à croissance rapide.
Les entreprises doivent théoriquement consulter leur comité d'entreprise avant de demander des mesures de chômage partiel.