Engie (ex GDF-Suez) a annoncé aux syndicats une réorganisation de ses centres d'appel en France avec 450 suppressions d'emplois à la clef, a indiqué mardi à l'AFP le syndicat Force ouvrière, majoritaire dans ce secteur.
Le fournisseur historique de gaz, fusionné en 2009 avec Suez, se prépare à la fin des tarifs réglementés que la loi Pacte a programmée pour 2023.
Les tarifs réglementés, qui concernent 4,1 millions de foyers, sont voués à disparaître dans 4 ans au nom de la concurrence.
Dans cette optique, les centres d'appels de la division des tarifs réglementés de Toulouse (Haute-Garonne), Villeurbanne (Rhône) et Bagneux (Hauts-de-Seine) ainsi que de deux sites de support (RH, finance etc.) à Paris-Montparnasse et Lyon devraient fermer, avec 450 emplois concernés, explique Gildas Gouvazé, représentant FO.
"Il faut se souvenir qu'en 2009, GDF-Suez comptait pas moins de 32 centres d'appels en France. Plus de 90% ont été externalisés ou délocalisés, au Maroc, en Tunisie, à Madagascar etc." rappelle-t-il.
Engie ne compte plus que 9 centres d'appels en France, dont deux pour la branche Grand public qui propose des offres de marché et 7 pour la division des tarifs réglementés. Quatre de ces derniers vont basculer dans la branche Grand public, explique M. Gouvazé (Quimper, La Baule, Annecy et Montpellier) tandis que les trois centres de Toulouse, Villeurbanne et Bagneux sont promis à la fermeture.
L'entreprise annonce des mesures d'accompagnement (mobilité ou reclassement) pour les 450 postes concernés, mais "on sort à peine d'un plan de restructuration de 650 postes datant de 2016 et on voit mal comment ça va se faire", s'inquiète-t-il.
"C'est une catastrophe sociale, dictée par des logiques financières dénuées de sens dans une structure qui gagne beaucoup d'argent, des alternatives sont possibles", souligne-t-il.
Le syndicat s'oppose "fermement" aux annonces mais se dit ouvert à une négociation.
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