L'opérateur Deutsche Telekom a confirmé jeudi ses objectifs annuels malgré un petit recul du bénéfice net au premier trimestre, grevé par d'importants investissements dans les réseaux mais stimulé par la progression de son activité.
Entre janvier et mars, le groupe allemand a vu son bénéfice net diminuer de 9,3% sur un an à 900 millions d'euros, tandis que le résultat opérationnel grimpait de 4,0% à 2,2 milliards et le chiffre d'affaires de 8,7% à 19,5 milliards d'euros.
Ces chiffres sont légèrement inférieurs aux attentes des analystes sondés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 1,06 milliard d'euros de bénéfice net, 2,6 milliards de bénéfice opérationnel et 19,1 milliards de recettes.
Le trimestre a été marqué par un bond de près de 20% sur un an des investissements, avec 3,7 milliards d'euros déboursés en trois mois pour accélérer la construction du réseau mobile aux Etats-Unis et préparer le déploiement de la 5G en Allemagne.
Cet énorme chantier, dont les enchères ont débuté mi-mars, reste parasité par les pressions américaines pour pousser Berlin à bannir les équipementiers chinois comme Huawei, sans résultat pour l'instant.
Côté opérationnel, le patron du groupe Tim Höttges s'est satisfait d'un "bon début d'année" avec des "développements positifs partout". "Telekom a bien plus à offrir que son sensationnel succès aux Etats-Unis", a-t-il vanté.
L'opérateur a profité en Europe du succès de ses offres fixe-mobile, en particulier en Allemagne où son "MagentaEINS" a attiré 17% de clients de plus qu'au premier trimestre de l'an dernier.
Mais le principal moteur de croissance a été une nouvelle fois la filiale américaine T-Mobile, en passe de fusionner d'ici la fin juin avec son concurrent Sprint une fois le feu vert des autorités américaines de la concurrence obtenu.
Lancé depuis six ans sur un rythme dépassant le million de nouveaux clients attirés par trimestre, T-Mobile en a cette fois fait signer 1,62 million, souligne le groupe.
Pour l'ensemble de l'exercice, Deutsche Telekom vise toujours un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 23,9 milliards d'euros, soit une légère hausse de 2,5% par rapport à 2018.
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