Bouygues n'a fait montre d'aucune négligence avant la cyberattaque l'ayant frappé en début d'année, a assuré jeudi son PDG, s'abstenant pour l'heure d'évaluer les conséquences financières.
"On ne peut pas dire, a priori, que l'on ait été négligents sur les besoins de protection", a déclaré Martin Bouygues à l'occasion des résultats annuels du groupe.
La filiale de construction de Bouygues a été frappée fin janvier par une cyberattaque au rançongiciel, dont les effets se sont prolongés au moins une semaine.
"On a été attaqué par quelque chose de nouveau, par un virus d'un nouveau genre", mais "le groupe a très très bien réagi", a affirmé M. Bouygues.
Le groupe a porté plainte et une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris pour, entre autres, "extorsion en bande organisée" et "accès et maintien dans un système de traitement automatisé de données".
Selon un expert informatique interrogé par l'AFP et affirmant être entré en contact avec les auteurs de l'attaques, les pirates ont réclamé dix millions de dollars à Bouygues, qui n'a pas confirmé cette information.
Jeudi, dans ses comptes, le groupe s'est abstenu de chiffrer les conséquences financières de l'attaque, même si son PDG a relativisé les effets sur l'activité du groupe.
"On a une chance dans notre malheur, c'est qu'on n'a pas une activité industrielle pilotée par (l')informatique", a-t-il souligné. "On ne peut pas dire que ça ait altéré la production de Bouygues Construction."
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