L'opérateur télécoms britannique BT a dévoilé vendredi une érosion sans surprise de ses bénéfices au premier trimestre liée à une activité morose mais a promis de faire davantage pour gagner en compétitivité.
Le bénéfice après impôt s'est effrité de 8% à 505 millions de livres au cours du premier trimestre (achevé fin juin) de son exercice 2019-2020, selon un communiqué du groupe, héritier de l'opérateur historique British Telecom.
BT accuse un repli de son bénéfice principalement en raison d'une baisse de son chiffre d'affaires de 1% à 5,6 milliards de livres et malgré ses efforts d'économies réalisées dans le cadre d'un vaste plan de restructuration.
Son activité et sa rentabilité sont en berne tant auprès des particuliers avec sa filiale de téléphonie mobile EE, que des entreprises. Seule sa filiale Openreach, qui gère le réseau pour l'ensemble des opérateurs au Royaume-Uni, a affiché une hausse du chiffre d'affaires.
Ces résultats moroses n'ont pas surpris la direction du groupe qui a déjà prévenu que l'exercice sera difficile. Il s'attend toujours, hors éléments exceptionnels, à un chiffre d'affaires en repli de 2% et un bénéfice brut d'exploitation compris entre 7,2 et 7,3 milliards de livres.
"BT a publié des résultats conformes à nos attentes pour le trimestre", souligne le directeur général Philip Jansen, qui ne cache pas toutefois que son groupe a "besoin d'être encore plus compétitif".
Il explique que plusieurs mesures vont être prises, comme une baisse des prix, afin de renforcer ses parts de marché.
Le dirigeant rappelle en outre que BT a été fin mai le premier opérateur à lancer la 5G au Royaume-Uni et se dit heureux des ambitions affichés par le gouvernement pour déployer massivement la fibre à travers le pays, expliquant être prêt à accélérer le pas.
Le groupe espère par ailleurs profiter à terme de son plan de restructuration annoncé en mai 2018, qui passe par la suppression prévue de 13.000 emplois et le déménagement de son siège londonien.
BT a d'ailleurs annoncé en juillet avoir trouvé un accord pour vendre son immeuble de la City pour 210 millions de livres et louer de nouveaux locaux dans un quartier proche.
Ces mesures doivent relancer un groupe dont les performances financières et boursières ont été à la traîne ces dernières années, sans compter la mise au jour, fin 2016, d'un retentissant scandale comptable dans sa branche italienne.
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