Le gouvernement a annoncé avoir mis en place une procédure d'arrêt de travail simplifiée pour les personnes considérées comme "à risque" face au coronavirus, en raison notamment de pathologies cardiaques ou respiratoires, ainsi que pour les femmes enceintes.
Face à l'expansion du virus, "il est dorénavant demandé aux personnes vulnérables considérées comme +à risque+ (...) de limiter au maximum leurs déplacements et leurs contacts", souligne le ministère de la Santé dans un communiqué publié mercredi soir.
Les personnes considérées comme "vulnérables" sont celles classées "à risque" par le Haut conseil de la santé publique (HCSP), précise-t-il. Parmi elles figurent les patients souffrant d'insuffisance respiratoire chronique, d'insuffisance rénale, de diabète et d'antécédents cardiovasculaires.
"Pour ces personnes, et en l'absence de solution de télétravail, le gouvernement ouvre la possibilité de bénéficier d'un arrêt de travail", comme c'est déjà le cas pour les personnes ayant été en contact avec des malades ou pour les parents contraints de garder leur enfant, indique le communiqué.
"Cette procédure s'applique également aux femmes enceintes", ajoute le ministère, qui précise avoir mis en place des démarches "simplifiées" pour les personnes concernées.
Pour bénéficier des arrêts de travail, les personnes vulnérables -- c'est-à-dire atteintes d'une "affection de longue durée", reconnue comme telle par l'Assurance maladie -- doivent s'enregistrer sur le site "declare.ameli.fr", ouvert mercredi.
L'arrêt sera établi automatiquement si la personne répond aux critères fixés. Quand nécessaire, "le service médical de la caisse prendra contact avec la personne pour vérifier sa situation", détaille le ministère.
"Sur la base de cet arrêt de travail, le salarié sera indemnisé dès le 1er jour d'arrêt dans les mêmes conditions que pour un arrêt maladie par l'assurance maladie et percevra, le cas échéant, un complément employeur", souligne-t-il.
Ce télé-service sera ouvert à tous les assurés, quel que soit leur régime d'affiliation, ajoute-t-il.