La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué sur LCI qu'elle avait autorisé le travail du dimanche dans le secteur de la logistique afin d'approvisionner notamment les magasins alimentaires, en pleine crise du nouveau coronavirus.
"J'ai été saisie d'une demande par les entreprises de logistique, j'ai pris un arrêté qui autorise le travail du dimanche", a-t-elle déclaré dimanche.
Sur la question du "travail de nuit", elle est "étudiée". Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait annoncé plus tôt dans la journée qu'il y aurait aussi des "assouplissements" sur le travail de nuit et les heures supplémentaires.
Elle a indiqué que les fermetures de cafés, restaurants, discothèques, représentaient "800.000 entreprises" et "2 millions de salariés". Elle a précisé à cet égard que les demandes de chômage partiel seraient valables à la date de leur demande, et pas à la date de validation par l'administration.
Si les commerçants qui doivent fermer ne respectent pas la fermeture, "les forces de l'ordre iront (le) rappeler à l'employeur", a assuré la ministre du Travail.
Avant les annonces de fermeture de samedi soir, il y avait eu 120.000 demandes de chômage partiel. Pour les travailleurs indépendants qui ne peuvent pas y accéder, "on est en train de regarder d'ici demain ou après-demain la solution de l'équivalent du chômage partiel, probablement par les arrêts de travail".
Interrogée sur le télétravail, la ministre a été très claire: "C'est télétravail d'office pour tous ceux qui peuvent", en principe 8 millions de Français.
"S'ils ont un poste chez eux, ils ne se rendent pas à leur bureau, ils appellent leur employeur et vont convenir des modalités", a-t-elle insisté.
Ceux qui ne télétravaillent pas, "ils vont travailler mais on ne travaille plus comme avant, on travaille autrement, les distances sociales et les gestes barrières c'est pas une option, il en va de la santé de tout le monde".